Communiqué de La France insoumise.
À la situation toujours plus tragique des migrants et migrantes que rappellent quotidiennement les naufrages en Méditerranée, dans la Manche ou les conditions indignes de survie dans nos villes, le gouvernement répond par le renforcement des dispositifs policiers.
Pourtant ni la France, ni l’Union Européenne ne sont menacées aujourd’hui par une « vague migratoire », mythe exacerbé par l’extrême droite. C’est la politique actuelle et les conditions d’accueil indignes qui créent le désordre, l’injustice, l’inhumanité, les morts.
Il faut en finir avec cette escalade répressive qu’a marquée la loi asile et immigration de 2018 et que le gouvernement s’apprête à renouveler dans les prochaines semaines. En finir avec les accords de Dublin ou du Touquet, ce dernier nous faisant jouer un rôle de garde-barrière pour la Grande-Bretagne. Fermer les centres de rétention et ouvrir des centres d’accueil dignes de ce nom. Reconnaitre le principe de présomption de minorité, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant. Sans cela, les politiques menées seront des échecs et continueront à accentuer les discriminations et à nourrir les discours xénophobes.
Une autre politique est urgente et nécessaire. Une politique humaniste, solidaire, raisonnée et réaliste.
- Une politique concertée à l’échelle internationale et européenne.
- Qui respecte le droit d’asile bafoué depuis plus de trente ans par les pays européens.
- Qui se penche sur les causes des départs contraints et nos responsabilités dans ces causes.
- Qui mette en œuvre un accueil digne pour toutes les personnes migrantes, sans discrimination de couleur de peau, de religion, de nationalité
- Qui régularise les travailleurs et travailleuses, étudiants et étudiantes, et familles d’enfants scolarisés.
C’est la politique que nous défendons. Le 18 décembre 2022 nous appelons donc bien évidemment à participer aux manifestations organisées à l’initiative de plus de 130 organisations pour la journée internationale des migrants et migrantes.