En proposant Luc Rémont, actuel dirigeant de Schneider Electric, pour remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF, Emmanuel Macron commet une provocation contre le service public d’électricité, la souveraineté énergétique de la France et la maîtrise publique de l’énergie.
En effet, Luc Rémont s’est illustré dans ses précédentes fonctions en participant activement au pilotage des privatisations de GDF, ADP et d’EDF elle-même ! Il a aussi joué un rôle central dans la braderie d’Alstom à General Electric en tant que président de la banque d’affaires Bank of America Meryll Lynch.
Cette nomination est un triple tête-à-queue !
Pour superviser la soi-disant « nationalisation » d’EDF, Emmanuel Macron nomme à sa tête un expert en privatisation.
Pour réaliser le rachat en bourse du capital d’EDF, Emmanuel Macron nomme celui qui a œuvré en 2005 à son introduction.
Pour faire racheter par EDF les turbines de General Electric, il choisit celui qui en a supervisé la vente par Alstom !
Gare à la sortie de route ! Dans le contexte d’urgence climatique et de crise énergétique, nous avons besoin de planification, de cohérence, de maîtrise publique, pas de zig-zag ni d’un président d’EDF qui navigue à vue !
Les états de services de M. Rémont appellent donc à la plus grande prudence. Tout indique qu’il est proposé pour reprendre le travail de démantèlement d’EDF bloqué sous le quinquennat précédent par la mobilisations des salariés et des parlementaires d’opposition.
Pour toutes ces raisons, les députés La France Insoumise - NUPES voteront contre sa nomination le 26 octobre en commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale.