M. Michel Larive attire l’attention de Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur la mise en place des pôles Inclusifs d’Accompagnement Spécialisé (PIAL) et leur évaluation.
Le 18 juillet 2018, le gouvernement présentait son projet de création des PIAL visant à organiser les dispositifs d’accompagnement en pôle au sein des établissements scolaires. D’après une enquête menée par la SNALC le 13 septembre 2021, il existe une grande disparité en fonction des académies dans la façon dont les PIAL sont mis en œuvre. Il conviendrait dans un premier temps de distinguer les établissements urbains des établissements ruraux, dans lesquels les conditions de travail sont bien différentes considérant en particulier les distances que doivent parcourir les AESH. Les PIAL exigent une grande capacité de mobilité et d’adaptation des AESH du fait des changements de classes récurrents, dont le personnel est le plus souvent averti tardivement. Ces changements impliquent souvent la gestion de types de handicap différents et nécessitent d’intégrer des équipes éducatives différentes. Ces conditions de travail exigeantes génèrent chez beaucoup d’AESH une fatigue supplémentaire et un sentiment de déconsidération. Il semble que la généralisation des PIAL conduit à une mutualisation excessive du travail des AESH. Or, cette mutualisation a pour conséquence une dégradation des conditions de travail et de la qualité de l’accompagnement pour les élèves en situation de handicap, qui souffrent d’un manque de stabilité lorsqu’ils sont suivis par plusieurs personnels différents. En corollaire, les temps de trajets ne sont pas comptabilisés comme du temps de travail et ne figurent pas dans leur emploi du temps.
Le député Michel Larive aimerait savoir quelles procédures d’évaluations des PIAL le gouvernement a-t-il mis en place et quels sont les premiers éléments d’analyse concernant l’effet des PIAL sur la prise en charge et l’accompagnement des élèves en situation de handicap à l’école ?