Je présente aujourd’hui en commission de la Défense nationale et des forces armées une proposition de loi pour une réhabilitation morale et civique des soldats fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale.
Ces hommes qui n’ont pas su ou pu supporter davantage la violence des combats doivent être réhabilités collectivement. Si leurs histoires sont différentes, tous ont été victimes d’un déni de justice, de procédure expéditives, de sanctions arbitraires, parfois par tirage au sort parmi un groupe de personnes ayant refusé un assaut suicidaire.
La plupart d’entre eux ont été fusillés pour l’exemple pendant les années 1914 et 1915, avant que des députés de tout bords de n’élèvent contre ces « crimes des conseils de guerre » et demandent de leur rendre justice. En 1916, une loi pour rétablir des droits de la défense est votée à l’unanimité, le nombre de fusillés diminue rapidement.
Nous poursuivons aujourd’hui une lutte historique, commencée dès la guerre, qui faisait consensus dans l’entre deux guerres, et poursuivie par les familles, les associations d’anciens combattants et de droits humains.
Aujourd’hui, la réhabilitation au cas par cas est impossible. Il faut donc en passer par une réhabilitation par la loi, pour enfin réunifier les mémoires de la Grande guerre, et rendre justice à ces hommes.