Mme Bénédicte Taurine appelle l’attention de M. le Premier ministre sur la grave morsure d’un chasseur par une ourse qui se trouvait dans la même zone avec ses petits il y a quelques jours en Ariège.
Mme la députée interpelle le Premier ministre concernant la présence de l’ours dans les Pyrénées car plusieurs ministres sont en charge de cette problématique, dont la ministre de la transition écologique et celui de l’agriculture et ils peuvent avoir des positionnements divergents.
Suite à ces incidents, la ligne politique du Gouvernement doit être claire.
Il y aurait une soixantaine d’ours sur le massif dont une cinquantaine seraient présents en Ariège et plus particulièrement dans le Couserans. Les tensions sont nombreuses.
Tout d’abord, les élus sont intimidés parce qu’ils expriment leurs idées et exercent leur libre arbitre. Par ailleurs, les agents de l’ OFB peuvent être agressés et ont vu par exemple un de leur véhicule incendié. Ensuite, les bergers doivent travailler jour et nuit, mettre en œuvre l’effarouchement, ce qui peut les mettre en danger comme cela a par exemple été le cas à Saint Lary en août 2021. Ensuite encore, les randonneurs peuvent être attaqués par les chiens de protection ou par un ours comme cela a été le cas l’été 2021. Enfin, les éleveurs subissent de fortes pertes.
Il n’est pas acceptable que l’État ne soit pas transparent avec ce sujet et surtout ne le prenne pas au sérieux. Cela s’est traduit dernièrement avec le projet Life ours qui a été construit sans concertation avec les élus ou le monde paysans.
La nomination d’un préfet « ours » est une bonne nouvelle bien qu’elle arrive un peu tard, Mme la députée le réclamait depuis des mois.
Elle lui demande comment il compte concilier la protection des usagers de la montagne, le maintien des activités humaines et l’ours, une espèce protégée.