Communiqué du groupe parlementaire La France insoumise.
En juillet dernier, le tribunal administratif de Strasbourg ordonnait la suspension de la mise en service du GCO dans l’attente des études complémentaires, et notamment de l’étude d’impact environnemental du projet, de l’évaluation de la pollution de l’air, de la destruction d’espèces protégées… L’État et Vinci ont fait appel de cette décision.
Cette semaine, la cour administrative de Nancy a autorisé Arcos-Vinci à mettre en service la nouvelle autoroute, qui pourrait ouvrir dès mi-décembre, sans attendre les résultats des études exigées en juillet, qui ne verront donc probablement jamais le jour, et malgré la mobilisation des collectifs de riverains et d’associations de protection de l’environnement. En faisant appel de la décision du tribunal administratif de Strasbourg, l’Etat se déjuge lui-même. À quoi sert la loi si l’État lui-même ne la respecte pas ?
Pour rappel, cette autoroute aura vocation à servir de couloir à camions, en accueillant entre 22 et 34 000 véhicules par jour. L’État se rend complice d’un énième projet climaticide, malgré sa condamnation cette année par le Conseil d’État pour pollution de l’air. Une fois encore, le gouvernement Macron fait allégeance aux lobbys, en gavant une multinationale de l’argent des citoyens, et en lui permettant de détruire nos écosystèmes.
La France insoumise réitère son opposition à ce grand projet inutile. Alors que 3 enfants sur quatre respirent un air pollué, il est urgent de mettre en place une bifurcation écologique et solidaire, qui promeuve la réduction du trafic routier, le développement des transports publics et la diminution de la pollution de l’air pour protéger la santé publique !