Communiqué de La France insoumise.
Les dernières informations de l’enquête menée par le consortium de journalistes Forbidden Stories et Amnesty International révèlent une entreprise d’espionnage à très grande échelle.
À l’origine, l’entreprise israélienne NSO Group qui commercialise un logiciel espion nommé « Pegasus » auprès d’États et d’agences gouvernementales, avec l’aval du gouvernement israélien, officiellement dans le cadre de la lutte contre la criminalité et le terrorisme.
Une fois inséré dans le téléphone de la cible sans que l’utilisateur n’ait pu s’en rendre compte, « Pegasus » permet d’accéder à l’ensemble des données et conversations du téléphone ainsi que d’en activer de façon intrusive les micros et caméras.
Une quarantaine d’États auraient ainsi fait l’acquisition de ce logiciel auprès de l’entreprise israélienne, parmi lesquels des pays peu scrupuleux en matière de violations des droits humains.
Le consortium Forbidden Stories et Amnesty International ont ainsi pu consulter plus de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés comme cibles potentielles du logiciel espion. L’enquête démontre que, loin de la lutte contre la criminalité, l’utilisation de « Pegasus » par de nombreux clients de l’entreprise NSO Group a été totalement dévoyée. Parmi les 50 000 numéros ciblés, 1 000 numéros de téléphone de Français. On y trouve des journalistes, des avocats, des activistes, des militants et responsables politiques.
Ce 20 juillet, on apprenait que les numéros de téléphone du chef de l’État lui-même, de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, de l’essentiel du gouvernement ainsi que de plusieurs responsables politiques figurent dans la liste des cibles pour le compte du Maroc. Parmi ces numéros, celui d’Adrien Quatennens, député et coordinateur de La France insoumise. L’absence de réponse du gouvernement à la question posée par le député Alexis Corbière à l’Assemblée nationale laisse en suspend de nombreuses interrogations.
Suite à ces révélations, qu’a l’intention de faire le gouvernement pour protéger les Français ciblés et quelles réponses a-t-il l’intention d’apporter au gouvernement israélien qui autorise ces ventes ainsi qu’aux États qui utilisent ce logiciel en violation des droits humains les plus élémentaires ? À travers Adrien Quatennens, du fait de ses responsabilités, c’est toute l’activité et les contacts de notre mouvement et de son groupe parlementaire qui ont été potentiellement violés. C’est pourquoi des plaintes seront déposées.