Ce 10 mai, à Paris, place Lachambaudie, l’Espace des Luttes de la France Insoumise avait réuni plusieurs camarades en soutien à Ahmed Berrahal, militant CGT à la RATP.
Sabrina Nouri, Philippe Juraver, Guillaume Quintin et aussi les députés Mathilde Panot, Eric Coquerel, et Bastien Lachaud avaient fait le déplacement pour dire « Non ! » aux sanctions encourues par Ahmed, référent harcèlement, qui a eu le tort d’apporter aide et assistance dans le cadre de son mandat à plusieurs femmes victimes de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles.
Comme souvent dans ces situations, l’entreprise étant prise en défaut de protection de ses salarié•es va tout faire pour occulter ses responsabilités. Ainsi le messager, le lanceur d’alerte Ahmed Berrahal devient « l’homme à abattre » par le seul fait d’avoir dénoncé les comportements violents de ses collègues masculins envers leurs collègues féminines.
Celles-ci, plutôt que d’être protégées par l’entreprise sont mises sous pression au point, pour l’une d’entre elle, de perdre les jumeaux dont elle était enceinte à 5 mois de grossesse.
Depuis qu’Ahmed a « osé défier » l’entreprise sur ces sujets, ce sont plus de 30 femmes qui sont enfin sorties de l’ombre et du silence, et ont eu le courage de dire le viol, la honte, le dégout et la peur d’affronter leur collègues coupables des faits en question.
Les témoignages de ces femmes entendus hier étaient bouleversants, mais hautement nécessaires pour faire comprendre ce qui se joue ici. L’entreprise refuse de reconnaitre les agressions qu’elles ont subies et cherche à faire taire Ahmed pour que l’image de la RATP reste intacte.
Mais, comme l’a très bien dit Mathilde dans son intervention, Mesdames et Messieurs les dirigeant•es de la RATP, « On vous voit ! On vous regarde ! Et on ne vous lâchera pas ! »