M. Michel Larive attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les effets de l’annonce de la revalorisation salariale des professeurs et personnels de l’Education nationale.
En novembre dernier, M. le ministre annonçait en effet, dans un discours grandiloquent, une « revalorisation historique », « pour l’avenir de notre pays ». Force est de constater que, quelques mois après, les promesses n’ont été que très partiellement tenues. Certains syndicats parlent, à juste titre, d’ « aumône », de « revalorisation fantôme ».
En effet, seulement 31% d’enseignants et personnels de l’Education constatent réellement une hausse de revenu sur leur fiche de paye. Et encore, il ne s’agit pas d’une revalorisation salariale à proprement parler, par le dégel du point d’indice, mais d’une « prime d’attractivité » dégressive jusqu’à quinze ans de carrière. Les 69% restants ne recevront donc rien, si ce n’est la modeste prime d’équipement informatique de 150 euros, à laquelle n’ont même pas droit les CPE et professeurs documentalistes.
A ce propos, M. le député rappelle à M. le ministre qu’être enseignant en France, c’est être payé 25% de moins que les autres fonctionnaires de catégorie A. De même, en quinze ans, les salaires des enseignants et personnels de l’Education ont moins augmenté que l’indice des prix. Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 17% à la moyenne de l’OCDE. Aussi, de manière générale, M. le député alerte sur la casse massive du service public de l’Education (encore 1800 suppressions de postes pleins dans le secondaire la rentrée prochaine, et 450 fermetures d’écoles depuis septembre 2019).
Par conséquent, M. Michel Larive dénonce la gestion uniquement budgétaire de l’Education nationale par son ministre de tutelle, et demande à ce dernier une réelle prise en compte des revendications des enseignants et personnels de l’Education, en première ligne durant la crise sanitaire.