M. Michel Larive alerte MM. le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, au sujet de la non-éligibilité des éleveurs de chèvres angora au fonds de solidarité créé suite aux restrictions sanitaires gouvernementales.
En effet, cette catégorie d’éleveurs, également productrice de mohair (laine issue des chèvres angora), rencontre actuellement deux problèmes majeurs. D’une part, l’impossibilité de pouvoir vendre leur production vestimentaire sur des marchés alimentaires et de producteurs, puisque la vente de plantes d’ornement, de vêtements, de laine et de savons notamment, est toujours proscrite suivant les restrictions en vigueur, alors que le commerce de graines, semences et plants d’espèces fruitières et légumineuses est depuis peu réautorisé. D’autre part, en compensation à cette perte de chiffre d’affaire conséquente, les éleveurs de chèvres angoras n’ont pas accès au fonds de solidarité de 10 000€ maximum. Contrairement à qu’ont pu dire certains téléconseillers du numéro vert gouvernemental à ces éleveurs, les aides financières du dit fond ne leur sont pas ouvertes, puisque qu’ils ne sont pas considérés comme des entreprises artisanales, étant agriculteurs et cotisants de la MSA. La profession, composée de quelque 150 éleveurs, et qui a également subie l’annulation de nombreux événements de fin d’année l’an dernier (période qui représente jusqu’à 70% de leur chiffre d’affaires annuel), fait enfin remarquer qu’elle constitue une exception du secteur. En effet, les producteurs agricoles en vente directe bénéficient, eux, d’aides conditionnées du fonds de solidarité.
Il est urgent de soutenir une filière de production française, proposant des articles de qualité, qui souffre actuellement d’une crise économique dont elle n’est en rien responsable. M. Michel Larive demande donc aux ministres interpellés, chacun en ce qui le concerne, d’inclure les éleveurs de chèvres angoras dans les listes s1 et s1bis du fonds de solidarité qui leur est dédié.