Un article du groupe thématique quartiers populaires de La France insoumise.
Il y a maintenant un peu plus de trois ans, le Président de la République appelait à une mobilisation nationale pour les quartiers populaires durant son discours à Tourcoing et profita de cette occasion pour annoncer l’arrivée d’un grand plan pour ces quartiers. Le Plan Borloo, qui a mobilisé plus de 200 personnes de tous horizons, avait été salué par toutes et tous car il proposait une réponse structurelle à la situation que connaissent nos quartiers et villes populaires.
La crise sanitaire vire à la crise humanitaire
Emmanuel Macron, devant le coût de ce plan, l’a jeté à la poubelle. Pourtant, les 10 milliards que prévoyait ce plan en direction des collectivités pèsent peu face aux 100 milliards que nous a coûté, sans résultat, le CICE (Crédit Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi).
Avec la crise sanitaire et sociale que traverse notre pays, les problèmes se sont aggravés et les réponses politiques restent insuffisantes. Emmanuel Macron, qui dépense sans compter et n’importe comment pour les grandes entreprises n’accorde qu’une faible importance pour les habitant·es et pour les actrices et acteurs de nos quartiers. Pourtant il y a alerte : dans nos quartiers, des gens ont faim.
1 % du plan de relance, ce n’est pas les « maires » à boire
Dans une lettre ouverte au Président de la République, 110 maires demandent un milliard d’euros (1% du plan de relance) pour les « territoires en décrochage », dont 620 millions d’euros immédiatement dans le cadre du vote à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances rectificative.
Pour lutter contre le fossé qui se creuse entre l’État et son peuple, les villes riches et les villes populaires, nous devons mettre en place un investissement massif pour nos villes populaires et nos campagnes où les effets économiques et sociaux de la crise sanitaire se font le plus dûrement sentir. Les communes ne peuvent pas répondre seules à la demande sociale qui explose. Ce milliard d’euros irait en priorité à l’aide aux associations, et aux actions publiques sur la santé, l’emploi, la culture, le sport. Il y a urgence pour agir, l’égalité républicaine est en jeu. Nous ne voulons plus vivre dans un océan de malheur, ainsi le groupe thématique Quartiers populaires de La France insoumise affirme son soutien aux demandes formulées par les 110 maires de villes populaires.
Pour aller plus loin :
- Je consulte le livret « Quartiers populaires, quartiers solidaires » de La France insoumise