Retrouvez mon intervention lors de la motion de rejet portée par la France insoumise de la proposition de loi Sécurité globale.
Ce 17 novembre 2020, vous osez.
2 ans, jour pour jour, après la mobilisation des Gilets jaunes. En 2020, l’année des mobilisations massives contre les violences policières où l’on scandait : « Je veux respirer ».
En pleine pandémie de coronavirus. En plein confinement de nos libertés.
Vous osez.
Après avoir mené une répression sans précédent : éborgné 32 personnes, arraché 5 mains, blessé à la tête 325 citoyens, condamné 3000 gilets jaunes, perquisitionné 90 décrocheurs de portraits, violentés des journalistes, gazé jusqu’à l’aveuglement, intenté des procès contre quiconque s’opposait à votre politique.
…Vous osez nous présenter cette loi.
Emmanuel Macron annonçait déjà la couleur : « Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit. […] Je refuse ce terme. »
Donc pas de mot pour décrire cette réalité. Et maintenant, pas d’image. Pas d’image, pas de preuves. Pas de preuves, pas de violences policières.
Pas d’images, pas de scandale Benalla. Pas d’images, pas d’enquête sur la mort de Cédric Chouviat. Sans images, la répression policière n’existe pas. Finie l’indignation devant 150 lycéens à genoux, finis les risques de contestation, d’enquêtes judiciaires ou journalistiques.
Qu’importe que l’ONU rappelle la France à l’ordre sur le respect des libertés fondamentales. Qu’importe que la France sous Macron rayonne à l’international uniquement pour sa répression, du Pérou, à Hong Kong. Qu’importe l’opposition de tous les organismes des droits humains et le rejet massif de votre loi dans le pays.
Nous serons donc filmés avec des caméras portables, scrutés avec des drones, identifiés à travers la reconnaissance faciale.
Citoyens, souriez, vous serez tous surveillés mais pas les policiers !
Je vais vous dire : vous êtes en guerre contre le peuple. Incapables de répondre à l’urgence sociale, écologique et sanitaire, vous faites porter aux policiers de ce pays le sale boulot de votre incompétence.
Nous refusons votre autoritarisme. Nous refusons que vous fouliez aux pieds nos libertés et notre démocratie.
Collègues, revenez à la raison et votez pour cette motion de rejet !