Article rédigé par les groupes thématiques « Pauvreté » et « Migrations » de l’espace programme de La France insoumise.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a donné au Préfet du Pas-de-Calais la consigne d’interdire les distributions alimentaires par des associations sur tout un secteur de Calais en prenant le prétexte des risques sanitaires engendrés.
Alors que dans cette ville, les conditions de vie à la rue, sans lieux d’accueil, en proie au harcèlement policier sont fréquemment dénoncées par les personnes qui le vivent et par les associations qui y interviennent, le gouvernement poursuit sa politique de répression engagée avec la loi Asile et immigration en 2018. Ainsi même l’acte primaire de secours qu’est d’apporter à manger sera désormais sanctionné, rendant la survie des personnes encore plus compliquée, et ce au prix d’un argumentaire fallacieux.
Les associations témoignent de la nécessité de ces distributions alimentaires. Si le ministre est si soucieux de la situation sanitaire localement, voici quelques exemples de mesures à appliquer :
- La distribution de masques gratuits aux associations et aux personnes à la rue pour garantir la sécurité sanitaire
- La mise à l’abri par l’hébergement avec repas pour éviter la propagation de la maladie dans des abris de fortune et éviter que des personnes dénutries soient contraintes de se présenter aux hôpitaux qui ont aujourd’hui d’autres priorités
La situation à Calais ne s’améliorera pas en abolissant la solidarité, mais par une politique d’accueil digne de ce nom et une remise en cause des textes européens, notamment du règlement de Dublin dont La France insoumise demande le retrait pur et simple.