Communiqué du député Michel Larive au sujet de la détention, de Mme Pulchérie Gbalet, sociologue et présidente d’une importante ONG ivoirienne.
« J’apprends aujourd’hui avec tristesse et consternation la détention d’une des figures de la contestation démocratique et populaire qui a lieu actuellement en Côte d’Ivoire : Madame Pulchérie Gbalet, sociologue et présidente d’une importante ONG ivoirienne.
Selon ce qu’il m’a été rapporté, cette militante de la société civile appelait simplement à manifester contre le troisième mandat que souhaite réaliser l’actuel Président M. Alassane Ouattara. Puis, le 15 août, celle-ci aurait été enlevée par des hommes encagoulés. Après deux jours passés à la Préfecture de Police, elle serait depuis incarcérée dans une des pires prisons d’Abidjan, la MACA. Trois de ses collaborateurs auraient subi le même sort.
A l’approche des élections présidentielles, de tels agissements seraient le signe, s’ils sont avérés, d’un embrasement de la situation politique ivoirienne. En lui adressant une question écrite le 10 août dernier, j’avais déjà fait part à M. le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian de mes inquiétudes concernant l’annonce de cette troisième candidature du chef d’Etat ivoirien. Depuis, celle-ci a provoqué, comme le craignaient les observateurs de la situation ivoirienne, une flambée des violences, avec une dizaine de morts et une centaine de blessés à dénombrer depuis deux semaines.
Aujourd’hui, à l’heure où M. Alassane Ouattara passe ses vacances en France et est le prochain grand invité d’Emmanuel Macron à l’Elysée, les 1er et 2 septembre, la France va-t-elle prendre position sur ce dossier et dénoncer les atteintes aux principes démocratiques les plus fondamentaux ? À l’instar des avocats de Madame Pulchérie Gbalet et des associations de défense des droits de l’homme, il est de notre devoir d’exiger la libération de Madame Pulchérie Gbalet. »