La France insoumise s’était mobilisée en nombre le lundi 6 juillet dernier lors du rassemblement de soutien au train des primeurs Perpignan / Rungis initié par la CGT Cheminots. Les insoumis·es des Pyrénées-Orientales se trouvaient au rendez-vous sur le site de la gare de fret de Saint-Charles.
La vice-présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot était présente pour apporter son soutien à la lutte : « Le train des primeurs illustre les mensonges du gouvernement qui cherche par tous les moyens à le supprimer. Son maintien est une nécessité à la fois économique et écologique », estimait-elle en faisant référence à la lutte contre le réchauffement climatique. « La valorisation du fret ferroviaire est une priorité dans la mise en place d’une bifurcation écologique dans la manière de produire, échanger et consommer ». Le terme de bifurcation est préféré à celui de transition, car il marque une rupture plus affirmée avec un monde d’avant dépassé et exige un plus grand volontarisme. La députée du Val-de-Marne se bat depuis plus d’un an déjà contre la fermeture de cette ligne (voir la vidéo ci-dessous).
Le conseiller régional d’Occitanie Jean-Christophe Sellin prolongeait la réflexion : « Pour tenir ces objectifs, la planification écologique est indispensable. Elle nécessite l’intervention des pouvoirs publics, État comme collectivités territoriales, pour fixer des orientations conformes à l’intérêt général. La bifurcation écologique n’est pas compatible avec la loi du marché, la seule initiative privée, la concurrence et le profit ».
Kevin Kijko, co-animateur du livret thématique « Transports » de La France insoumise, insistait pour sa part sur la proposition contenue dans le programme présidentiel de 2017 porté par Jean-Luc Mélenchon « L’Avenir en commun » visant à la « création d’un pôle public des transports ».
Francis Daspe et Mickaël Idrac, insoumis locaux, insistaient sur les atouts, en termes de nature et de savoir-faire, du département des Pyrénées-Orientales dans la réalisation de la transition énergétique : « C’est ainsi que la règle verte, visant à ne pas prendre sur la nature davantage qu’elle ne peut reconstituer, pourra être appliquée et respectée ». Le maintien du train des primeurs s’inscrit bien dans cette perspective.