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À la demande de la coordination des espaces, le comité d’amélioration du mouvement s’est entretenu avec plusieurs membres du comité électoral. Cet entretien avait pour but de mieux comprendre le travail de cette équipe et les difficultés rencontrées lors des élections européennes et municipales, afin d’aider à la mise en place d’éventuels changements dans le fonctionnement de ce comité.

Le comité électoral de La France insoumise a désigné les candidat·e·s aux élections législatives et aux élections européennes de 2019. Il a poursuivi son travail lors des élections municipales de 2020. Il est composé de 14 représentant·e·s des différents espaces de La France insoumise (programme, lutte, équipe opérationnelle, politique) et 18 insoumis·es tiré·e·s au sort.

Cinq entretiens ont été menés, avec deux personnes représentant⋅es des espaces et trois personnes parmi les insoumis⋅es tiré⋅es au sort. Les questions abordées lors de chaque entretien étaient les suivantes :

  • que pense la personne du fonctionnement actuel du comité électoral 
  • quelles sont les difficultés rencontrées par le comité pour accomplir sa tâche
  • quelles sont selon elles les relations du comité avec les insoumis.e.s
  • quelles sont les difficultés rencontrées par la personne pour accomplir sa tâche dans le comité

Le ressenti général quand au fonctionnement actuel semble être qu’il est efficace, mais extrêmement laborieux. Tout le monde s’accord à dire que la charge de travail a été très importante, en particulier pour certains membres du comité, en fonction des régions dont ils ou elles étaient référente⋅s. Les membres sont contents du travail accomplis, notamment quand à la transparence de leur fonctionnement et aux documents produits, avec le compte-rendu de leur travail régulièrement publié sur la page du comité (https://​lafranceinsoumise​.fr/​c​o​m​m​e​n​t​-​c​a​-​m​a​r​c​h​e​/​c​o​m​i​t​e​-​e​l​e​c​t​o​r​al/) Les décisions ont toujours été prises au consensus, sauf une ou deux fois, où le consensus ne se faisant pas nous avons tranché par vote. Néanmoins, le comité manque parfois de force et de temps pour accomplir son travail. Lorsque le rythme devient très important, certaines personnes ont du mal à suivre, et le comité peut arriver à une forme d’essouflement. Seuls une quinzaine de membres sont pleinement assidu⋅es.

De l’avis de tous, les relations entre le comité et les insoumis⋅es sont bonnes, sauf lors des situations conflictuelles. Dans ces moments, il arrive que des membres du comité électoral soient attaqués personnellement et publiquement, ce qui rend le travail difficile psychologiquement en plus d’être coûteux en temps. Il y a parfois un manque de légitimité du comité électoral qui est perçu comme déconnecté. Certain⋅es membres du comité électoral suggèrent d’annoncer plus à l’avance et de plus mettre en avant les sanctions qui seront prises par le comité de respect des principes dans le cas où des insoumis⋅es déposent des candidatures opposés à celles validées par le mouvement. Enfin, plusieurs membres proposent de mettre en place des équipes locales ayant un lien plus resserré avec les insoumis, que ce soit sous la forme de comités, de relais, de correspondants ou de référents locaux.

Plusieurs personnes ont fait part de leurs difficultés à s’investir pleinement dans le comité. Tou⋅tes ont conscience que s’investir à fond demande beaucoup d’expérience politique et des compétences techniques (en particulier numériques), soit qu’ils ou elles aient vus que ces compétences manquaient parfois aux autres, soit à eux-mêmes. Plusieurs membres suggèrent de ne plus pouvoir être membre du comité et candidat⋅e en même temps, car c’est aussi une des raisons pour lesquelles certain⋅es ne peuvent plus s’investir. Certains suggère de réduire la part de tirage au sort, et / ou de mieux épauler politiquement les nouvelles et les nouveaux, par des réunions plus régulières avec le comité de pilotage et les représentant⋅es politiques du mouvement. Enfin, est soulignée la nécessité de réfléchir aux impacts de la précarité économique sur la participation des membres habitants loin des lieux de réunion : quand bien même les trajets en trains sont remboursés, manger à l’extérieur et s’héberger peut coûter cher.

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