Michel Larive a attiré l’attention de M. le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, sur les remises à la rue de personnes en hébergement d’urgence.
« Pendant la crise sanitaire, les centres d’hébergement hivernaux et les hôtels ont été mobilisés par le Samu social pour loger les personnes sans solution de logement et leur permettre d’être effectivement confinées et protégées de la circulation du virus.
Cependant, alors que la trêve hivernale prendra fin au 10 juillet 2020, les hôteliers mobilisés par le Samu social se préparent à reprendre leur activité commerciale classique et les centres d’hébergement hivernaux commencent à fermer. Ainsi, des premières remises à la rue de personnes hébergées ont eu lieu début juin. Dans le département de Seine-Saint-Denis ce sont selon Interlogement 59 personnes, dont une vingtaine d’enfants, qui sont concernés.
Dans ce contexte, M. le député interroge d’abord le ministre sur ces fermetures, qui contreviennent au respect de la trêve hivernale. Il lui a été rapporté qu’aucune directive émanant de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) n’a été prise pour faire face à ces fermetures. Une telle situation bafoue l’engagement du ministre de ne pas accélérer la fin de la prise en charge des personnes n’ayant pas de solution de logement dans le contexte de la situation sanitaire. Ensuite, M. le député lui demande quelle disposition compte-t-il prendre pour garantir des solutions d’hébergement pérennes dans le temps de l’après covid-19. Protéger les personnes les plus exposées vis-à-vis de la circulation d’un virus n’est pas seulement un impératif sanitaire, c’est aussi un impératif moral et un droit. L’article L. 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles stipule ainsi que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, a tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». »