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Question écrite | Absence d’aide de l’État : la situation des guides-conférenciers

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M. Michel Larive attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la situation des guides-conférenciers face à l’absence de l’aide de l’État.

Dès janvier 2020, les guides-conférenciers qui évoluent sur l’ensemble du territoire ont fait face à un ralentissement de leur activité, du fait de l’interruption des séjours de la plupart des touristes étrangers, notamment asiatiques. Puis, les mesures de confinement décrétées ont définitivement arrêté l’activité touristique. Ce sont aussi des conséquences qui impacteront le secteur jusqu’à la saison prochaine puisque les touristes nationaux ont été confinés à leur domicile jusqu’en mai 2020 et que les projets de vacances ont été pour la plupart compromis. Pourtant, une infime partie des guides-conférenciers a pu percevoir une aide de l’État. Une enquête réalisée par la Fédération nationale des guides-interprètes et conférenciers (FNGIC) estime qu’ils ont été 5 % à pouvoir bénéficier du chômage partiel en Île-de-France. Déjà, parce que dans un premier temps, seul un tiers de la profession sont des salariés. De nombreux autoentrepreneurs se réfugient alors sur le maigre fonds de solidarité prévu à cet effet. Mais surtout parce que, parmi ces salariés et professionnels du métier, la majorité d’entre eux dépendent de contrats courts ou de simples promesses d’embauches qui les rendent particulièrement vulnérables face aux conséquences de la crise. Dans ce contexte, en Ariège, alors que l’immense majorité des guides-conférenciers gagnent moins de 1 000 euros par mois, il a été rapporté à M. le député que beaucoup d’entre eux allaient se reconvertir. Face à ce darwinisme social qui ne dit pas son nom, le ministère de la culture et le secrétariat d’État chargé du tourisme doivent réagir. Ces travailleurs et travailleuses du secteur du patrimoine transmettent au quotidien et au plus grand nombre la richesse immatérielle des territoires. Ils portent aussi avec eux une certaine idée de la culture. Il incombe donc à l’État de les protéger face aux multiples conséquences de la crise sanitaire et économique.

M. le député demande au Gouvernement l’instauration d’un fonds spécifique pour les guides-conférenciers salariés qui ne touchent pas le chômage partiel. Il souhaite aussi que le fonds de solidarité affrété pour les travailleurs indépendants soit maintenu au-delà de la période du confinement, au vu des conséquences de la crise sur le long terme. Il souhaite connaître son avis sur ce sujet.

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