Communiqué du groupe parlementaire “La France insoumise”.
Révélations médiatiques de propos policiers haineux sur les réseaux sociaux, plainte de la famille de Gabriel Djordjevic, contre-expertise sur l’affaire Adama Traoré, avis du Défenseur des droits sur des pratiques policières discriminatoires systémiques dans un commissariat parisien, arrêt “Castellani c. France” de la Cour européenne des droits humains condamnant notre pays pour violation de l’article 3 de la Convention interdisant la torture et les traitements inhumains…
Chaque jour, semaine, mois apporte désormais son lot d’avis, rapports, signalements ou condamnations d’abus et de violences policières commises en France. Ces comportements immoraux et illégaux sont une honte pour cette institution comme pour toute la République. Si la responsabilité première de ces actes incombe à leurs auteur·es, qui doivent en répondre devant la justice, la plus importante repose sur la hiérarchie administrative et politique, dont le devoir est de les sanctionner et de faire en sorte que de tels dévoiements ne se reproduisent plus. Or, jusqu’à aujourd’hui, c’est tout le contraire qui est fait. Plutôt que de reconnaître le problème, directeurs, préfets et ministres le nient et laissent prospérer l’impunité. C’est indigne et irresponsable !
Il faut mettre un terme aux violences et pratiques qui déshonorent et abîment non seulement la police mais toute la communauté nationale. Le groupe parlementaire de La France insoumise a déjà formulé de nombreuses propositions en ce sens depuis trois ans. Nous avons encore dernièrement interpellé le Premier ministre pour qu’il prenne lui les mesures d’urgence que son ministre se montre réticent ou incapable d’appliquer. Nous demandons désormais également qu’une commission d’enquête parlementaire soit menée, afin que la représentation nationale prenne également ses responsabilité de contrôle de l’action du gouvernement.
Nous apportons tout notre soutien aux victimes et à leurs familles, ainsi qu’à toutes celles et ceux, dans l’institution policière, qui sont également discriminé·es et qui refusent de voir leur engagement au service de la population ainsi remis en cause.