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Communiqué | Parcoursup : un fiasco qui s’aggrave d’année en année

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Comme chaque année, le mois de mai est l’occasion d’observer le désastre de la politique d’admission dans l’enseignement supérieur voulue par le gouvernement. 

Depuis le début de l’ouverture de la phase d’admission, à peine 54% des bacheliers ont reçu une proposition de Parcoursup, contre 72% l’an dernier ! Le chiffre descend même à 36% pour les candidats en réorientation.

Cette situation pousse nos jeunes à consulter chaque matin la plateforme, partagés entre l’impuissance, la colère et l’anxiété. Les parents s’interrogent : pourquoi une telle attente ? Ils ne recevront aucune réponse de la part du Ministère, car rien n’est plus opaque que la façon dont la plateforme prend des décisions et élabore les critères de sélection. Mais ce ne sont pas de simples dysfonctionnements. 

Cette plateforme répond aux objectifs politiques non-avoués de l’ordo-libéralisme : trier les élèves, favoriser les « premiers de cordée » et fermer les portes de l’université aux classes populaires. Ainsi, la plateforme fonctionne parfaitement bien pour les 13% de candidats qui ont le vœu qu’ils ont eux-mêmes choisi. Les autres sont tout simplement abandonnés à leur propre sort, victimes d’une loterie numérique, d’un tirage au sort 2.0 organisé par des algorithmes qui les éloigne de l’orientation professionnelle qu’ils souhaitent.

Cette logique est aggravée cette année par une sélection sur dossier qui ne dit pas son nom, compte tenu de la situation sanitaire liée au Covid-19. En effet, l’ensemble des épreuves du baccalauréat ont été validées à partir des notes du contrôle continu. C’est donc la bonne réputation des lycées qui tient lieu de critère de « mérite ». C’est une entorse extraordinaire aux principes républicains, dont celui essentiel de l’égalité ! 

A l’heure où plus d’un tiers des candidats risque de se retrouver au mois de juin sans aucune proposition d’admission, l’avenir que ce gouvernement prépare aux jeunes générations est inquiétant. Parcoursup révèle cette année encore une logique délétère et inégalitaire à l’œuvre dans l’enseignement supérieur. Il faut donc la dénoncer fermement, dans l’espoir que l’on puisse y mettre un terme le plus rapidement possible. 

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