Intervention com culture 21 avril 2020 audition Blanquer.
Le 13 avril, l’annonce par Emmanuel Macron de la réouverture progressive des écoles alors que les universités, les restaurants, ou les salles de spectacles resteront fermés, a jeté le trouble. En effet le nombre de décès reste important et l’épidémie n’est pas maîtrisée. Ce choix semble prématuré et les garanties que les conditions de sécurité sanitaire seront réunies à cette date manquent.
L’INSERM et l’Institut de Santé, recommandent de maintenir la fermeture des établissements scolaires jusqu’en septembre.
On se demande comment il sera possible de faire respecter les gestes barrières à des enfants dans des établissements scolaires où la proximité est partout et comment les professeurs et le personnel vont être protégés.
Alors que le stock actuel de masques peine à fournir le personnel soignant et que certaines écoles ne disposaient même pas de savon dans les toilettes avant la crise sanitaire.
Bien évidemment, nous sommes conscients des inégalités criantes que le confinement exacerbe : le logement, la fracture numérique, le décrochage scolaire et pour certains les violences familiales. S’il faut bien sûr s’atteler à résorber ces inégalités non seulement pendant la crise sanitaire mais après également, elles ne doivent pas servir de prétexte à rouvrir les écoles prématurément pour en réalité inciter les parents à reprendre le travail « coûte que coûte » sans que leur sécurité ne soit assurée.
Nous aspirons tous à sortir du confinement, mais celui-ci doit être planifié et il doit garantir la sécurité sanitaire de la population.
Car l’impréparation pourrait engendrer une deuxième vague épidémique.
Vous-même conscient de la complexité de la situation, vous consultez les représentants des parents d’élèves, des enseignants et le CNVL. Partagez-vous leurs préoccupations ? La sécurité sanitaire est-elle votre principal objectif ?