Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites de Macron rentre dans sa 58ème journée de grève, que le Conseil d’État a rendu un avis négatif sur le projet de loi, en pointant notamment l’étude d’impact insuffisante et les projections financières lacunaires, alors qu’une majorité de Français·es est toujours opposée à ce projet de réforme, le gouvernement d’Emmanuel Macron a décidé de passer en force et de déposer le projet de loi. Il sera examiné à partir du 3 février à l’Assemblée nationale.
En soutien avec le plus long mouvement social français depuis 1968, et pour continuer la lutte pour la défense de notre système de retraites jusque dans l’hémicycle, les député·es insoumis·es ont décidé de pratiquer une grève du zèle. Le groupe a donc déposé plus de 19 000 amendements, chacun commençant par le même propos liminaire :
« Comme la majorité des Français·es, nous nous opposons totalement à l’ensemble de ce projet de loi et demandons le retrait de l’ensemble de ses dispositions, y compris celles qui auraient pour fonction de limiter les dégâts d’un texte dévastateur. »
Par ailleurs, le groupe parlementaire de la France insoumise propose le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement.
Alors que certain·es député·es de la majorité s’insurgent contre ce « zadisme législatif », nous n’avons pas honte de dire que les retraites des Français·es sont une zone à défendre.
Dans la rue, comme dans l’hémicycle, nous irons jusqu’au retrait.