Vœu : Le gouvernement doit renoncer au projet de « Système universel de retraites par points »

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Vœu déposé par Myriam Martin, Jean Christophe Sellin et Guilhem Serieys, élu·es de la France insoumise et présenté par Guilhem Serieys lors du Conseil régional Occitanie du 19 décembre 2019.


La Région Occitanie est directement concernée par le projet de réforme gouvernemental qui entend mettre en place un « système universel de retraites par points » avec des « droits » calculés sur l’ensemble de la carrière. Le premier acte serait le démantèlement des régimes particuliers. L’Assemblée plénière du Conseil régional s’inquiète notamment du risque pour les caisses de retraite CNRACL et de l’IRCANTEC et des conséquences de la réforme pour les 6600 agents régionaux d’Occitanie et plus largement pour tous les salariés de la Fonction Publique Territoriale.

Avec le système « par points », ce serait la fin de la retraite calculée en trimestres et des mécanismes de solidarité. Aujourd’hui, 93 % des 16 millions de retraités bénéficient d’au moins un dispositif de solidarité. Avec les points, les pensions vont chuter : en lieu et place des 25 meilleures années (secteur privé) ou des 6 derniers mois (Fonction publique) actuellement, les pensions vont être calculées sur toute la carrière. Les femmes, qui sont payées en moyenne 20% de moins que les hommes et subissent plus de temps partiel, seront doublement pénalisées.

Ce système par « points » est injuste. Il est destiné à faire des économies sur le dos des salariés, malgré ce que martèle le gouvernement, en accélérant la baisse de leur pension, et en reculant l’âge d’accès à une retraite pleine et entière, avec un âge réel de la retraite repoussé à 64 ans.

Loin de garantir justice sociale et une amélioration du système, ce projet prend le risque d’une déstabilisation profonde du modèle social français et d’un effondrement du niveau des pensions versées aux retraité-e-s de notre pays. Il n’existe pas un seul pays où le passage à une retraite à points, ne s’est pas traduit pas un appauvrissement de ses ancien-ne-s et par un transfert vers des formes de capitalisations, ce qui accentue encore les inégalités.

C’est pourquoi les élu-e-s de la région Occitanie réuni-e-s en assemblée plénière, demandent au président et au gouvernement de renoncer à cette réforme destructrice et d’ouvrir de véritables négociations pour améliorer le système existant en faveur de toutes et tous.

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