Après 4 mois de travail, 60 personnes auditionnées pendant plus de 40 heures, Bastien Lachaud et Laurence Vanceunebrock-Mialon, ont présenté les conclusions de la mission d’information sur les pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.
Communément appelées « thérapies de conversion », ces pratiques sont diverses et insidieuses, et ont pour point commun de prétendre que l’homosexualité serait un problème qui pourrait se « guérir ».
Évidemment il n’en est rien, et les personnes qui subissent ces « thérapies » ont des séquelles psychologiques, voire physiques, importantes.Abus de faiblesse, violences y compris psychologiques, exercice illégal de la médecine, charlatanisme, etc. Il existe de nombreuses incriminations dans le code pénal qui répriment déjà ces pratiques. Mais l’absence de délit spécifique est une entrave importante pour les victimes : elles ont du mal à porter plainte, car il est difficile de saisir de quoi elles ont été victimes exactement, en plus de la difficulté intrinsèque à porter plainte après ce type d’expériences, et la peur des représailles. L’absence de délit spécifique conduit les différents services de l’Etat à avoir du mal à prendre la mesure du phénomène, car rien ne permet de le comptabiliser.Pourtant, les associations spécialisées signalent une augmentation des appels concernant ce type de pratiques. Aussi, les rapporteurs vont proposer une loi visant à interdire explicitement ces pratiques.