Communiqué de presse de Manon Aubry, députée européenne membre de la délégation de La France insoumise et présidente du groupe GUE/NGL.
Le Président du Parlement européen vient de m’infliger un « blâme » pour avoir simplement suggéré dans une vidéo à des activistes écologistes d’occuper pacifiquement les locaux du Parlement européen afin d’interpeller les eurodéputé·es contre l’inaction politique en matière climatique.
Exerçant mon droit de réponse, je lui ai rappelé qu’aucune occupation ni obstruction du travail parlementaire n’avait eu lieu et que le dialogue avec la société civile était un devoir démocratique et non un obstacle au bon fonctionnement du parlement.
M. Sassoli a balayé d’un revers de la main ces observations en choisissant de me sanctionner sur la base d’une interprétation abusive des règles. Cette décision, politique, crée un précédent dangereux dans la remise en cause de la liberté d’expression des parlementaires.
Je ne me laisserai pas impressionner par ces tentatives d’intimidation d’un autre âge. Alors que la société civile nous supplie d’ouvrir les yeux sur l’urgence climatique et sociale, le Parlement doit s’ouvrir vers l’extérieur au lieu de creuser encore un peu plus le fossé entre les peuples et la politique.