Communiqué de presse de l’intergroupe parlementaire de La France insoumise.
Alors que l’enjeu annoncé de ce G7 était « la lutte contre les inégalités », seules les multinationales peuvent en sortir rassurées. Leur taxation à un niveau dérisoire est reportée à un hypothétique accord international en 2020 qui, s’il aboutit, verra la France rembourser la différence avec sa cosmétique « taxe numérique » !
La France sort de ce G7 plus alignée que jamais sur les Etats-Unis concernant le dossier iranien. En prêtant une quelconque efficacité aux sanctions américaines, Emmanuel Macron fait renoncer la France à son rôle de puissance médiatrice indépendante. Le préalable à toute discussion devrait être le respect de l’accord signé en 2015, raison pour laquelle ces sanctions devraient être contournées.
Alors que l’Amazonie brûle et que les pays du G7 sont à eux seuls responsables de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le climat est le grand absent de la déclaration finale. Qui peut croire que quelques dizaines de millions d’euros suffiront à sauver l’Amazonie ? Que trouve à dire le sauveur de la forêt, Emmanuel Macron, des 360 000 hectares en Guyane dotés de permis d’extraction minière ?
Emmanuel Macron est entré dans ce G7 en renonçant à engager la France dans l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Ce soir, il dit y renoncer « en l’état » et prend exemple sur le CETA dont il dit qu’il a été « amélioré » mais qui n’en demeure pas moins climaticide, anti-démocratique et antisocial.
C’est la rupture avec un monde qu’il faut mettre à l’ordre du jour. Celui où tout repose sur l’idée absurde de croissance infinie, de libre-échange et de compétition généralisée.
Coopération, relocalisation de l’activité, protectionnisme solidaire, planification écologique… Un logiciel neuf est disponible qui n’attend plus que d’être employé. Le temps est compté.