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L’avenir des Instituts nationaux de jeunes sourds et de l’institut national de jeunes aveugles

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Question écrite | Michel LARIVE a attiré l’attention de Mme la Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel sur la menace qui pèse sur l’Enseignement et l’Education publics aux jeunes sourds et aveugles.

« Les actions du gouvernement pour « l’École inclusive » inquiètent les jeunes sourds et les jeunes aveugles, ainsi que leurs parents. Aujourd’hui, les conditions d’un accueil de qualité des jeunes sourds et des jeunes aveugles à l’Education nationale ne sont pas remplies. Pourtant, le gouvernement souhaite intégrer un plus grand nombre d’entre eux en « milieu ordinaire ». De ce fait, l’intersyndicale des personnels des Instituts nationaux des jeunes sourds (INJS) et l’Institut national des jeunes aveugles (INJA) ainsi que l’association de parents d’élèves APA-INJ craignent un accompagnement au rabais des jeunes, ainsi que la disparition des structures qui les accompagnent au quotidien.

Dans un courriel adressé à M. le député, ils ont exprimé leur volonté de dialogue et condamné l’attitude désinvolte du gouvernement. Selon eux, la concertation a été expéditive, les sujets de fond n’ont pas été abordés. Un courriel écrit par Mme la ministre et récupéré par l’intersyndicale témoigne de la véritable fonction de cette concertation. Il est explicitement mentionné que le but de la concertation était de pouvoir arguer par la suite que les premiers concernés ont été entendus, à défaut d’être écoutés. En France, des jeunes sourds et aveugles se sont pourtant mobilisés pour défendre leurs droits, et pour la troisième fois consécutive ce 3 juillet 2019.

M. le député s’interroge sur le bien-fondé de la réforme, car une inclusion plus importante de jeunes sourds et aveugles ne saurait se concevoir sans donner les moyens à l’école d’accueillir tous ces élèves. Mais il interroge aussi Mme la Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur certaines pratiques qui lui ont été rapportées et qui semblent tout à fait contraires à l’esprit du dialogue social. Il demande ce que va faire la ministre face à une telle situation. Va-elle revenir à la table des négociations pour organiser une véritable concertation ? »

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