Canicule : face à l’urgence écologique, le gouvernement cale toujours, les insoumis·es agissent

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La France connaît actuellement une canicule exceptionnelle et particulièrement intense sur la quasi-intégralité de son territoire. Cette vague de chaleur donne à voir un nouvel exemple des phénomènes climatiques extrêmes qui risquent de se répéter dans les années à venir. D’autant plus si de véritables actions pour faire face à l’urgence écologique ne sont pas engagées rapidement. 

Et si ces températures records donnaient justement l’occasion au gouvernement de prendre des mesures fortes pour l’environnement, il n’en a rien été. Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, ayant sans doute réalisé l’acte le plus fort du quinquennat en ôtant sa cravate pour « montrer l’exemple ». Pas de bouleversement à l’horizon donc… pourtant les idées ne manquent pas.

Enfin légiférer pour lutter contre le réchauffement climatique

Cette semaine, les député·e·s Mathilde Panot et Loïc Prud’homme proposaient justement des mesures concrètes à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique. En premier lieu, refuser la ratification du CETA, traité de libre-échange qui va, une fois encore, faire circuler des produits dont nous n’avons pas besoin entre l’Union européenne et le Canada sur des milliers de kilomètres. Mais aussi l’arrêt des subventions aux énergies fossiles comme le kérosène des avions ou encore la revégétalisation des villes qui permettrait de faire baisser de façon significative la température dans ces espaces bétonnés.

Mais depuis le début du quinquennat Macron, et malgré les marches pour le climat ou les pétitions pointant du doigt l’inaction du gouvernement, rien ne bouge. L’inscription dans la loi énergie-climat de l’état d’urgence climatique, comme le demandait le groupe LFI à l’Assemblée, risque de n’être une nouvelle fois qu’un outil de communication et non un signe d’un réveil de la majorité sur le sujet.

François Ruffin interpelle les ministres sur leur mode de déplacement.

Pour souligner le terrible écart entre les belles paroles du gouvernement et leurs actes concernant le réchauffement de la planète, François Ruffin, député LFI, organisait une action ce mercredi 26 juin. 

Alors que des mesures d’urgence sont actuellement appliquées, interdisant notamment une grande partie des automobilistes à se déplacer pour lutter contre la pollution, de nombreux véhicules attendent toujours, moteurs en marche, la sortie des membres du gouvernement dans la cour de l’Assemblée. Une rituel qui se poursuit même en cette période de canicule particulièrement intense.

Le député insoumis est donc parti à la rencontre des ministres pour leur demander si cela leur paraissait normal qu’une voiture personnelle les attende pour aller parfois à moins de 400m de l’Assemblée en pleine canicule. Une initiative qui semble avoir contrarié du côté du gouvernement.

Les Jeunes insoumis·es de Nîmes prennent les devants et vont distribuer de l’eau aux plus démuni·e·s

A Nîmes, comme dans toutes les grandes villes du Gard, les personnes en situations précaires (réfugié·e·s, sans abri·e·s, personnes âgées) subissent la chaleur écrasante sur le bitume des agglomérations.
Dans le Gard en particulier, la canicule bât des records !

L’urgence est là et les campagnes de prévention du gouvernement n’apportent pas une réponse immédiate aux personnes les plus touchées. Les Jeunes insoumis·es de Nîmes ont donc pris la décision de lancer une récolte d’eau potable pour en faire la distribution.

Nicolas Pellegrini, animateur du groupe des jeunes insoumis·es à proposé cette idée suite aux annonces du préfet du Gard de limiter l’utilisation d’eau par les particuliers, mais aussi par les collectivités (notamment concernant les fontaines). Or, de nombreuses personnes se rafraîchissent comme elles le peuvent dans les lieux publics, Nîmes étant particulièrement bétonnée avec assez peu d’ombre. Les jeunes insoumis·es ont donc souhaité palier les besoins des plus démuni·e·s en rassemblant de grandes quantités de bouteilles d’eau.

Pour cela, une demande a été faite à des magasins pour savoir s’ils étaient d’accord pour céder quelques packs d’eau pour l’initiative, certains y ont répondu favorablement. Une collecte a également été organisée dans l’entourage des participant·e·s et le reste a été acheté en magasin pour atteindre l’objectif de 15 packs de 6 bouteilles d’eau.

Pour éviter le gaspillage, en évitant que les bouteilles en plastique ne rejoignent les millions d’autres qui polluent les océans, les insoumis·es ont également choisi d’en faire une action sociale au-delà de cette distribution. Ainsi ils et elles ont décidé de passer un temps convivial avec les personnes rencontrées, pour les questionner sur leurs besoins, apprendre à les connaître et récupérer les bouteilles vides, préférant leur laisser des gourdes et des bidons remplis d’eau, préalablement lavés, eux aussi issus de la récupération.

En agrémentant les discussions de conseils pour se protéger un maximum de la chaleur, il a été convenu que d’autres actions de ce type pouvaient être envisagées cet été. L’occasion de poursuivre la bataille pour réellement faire de l’eau un bien commun grâce au retour à une gestion publique de cette ressource, à l’ouverture ou la création de points publics d’eau potable, à l’installation de sanitaires et de bains douches publics mais aussi  à la mise en place de la gratuité des premiers m3 d’eau nécessaires à une vie digne.

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