Vous trouverez sur cette page les synthèses des contributions déposées par les insoumis·es lors de la Convention 2018 de la France insoumise en réponse à chacune des propositions évoquées lors des travaux.
Première proposition :
« Réunir une deuxième assemblée représentative à l’issue des européennes pour faire le bilan de la séquence électorale et préparer celle de 2020. »
1) Ressentis
Plus de deux tiers des contributions accueillent favorablement cette idée. Beaucoup y voient une bonne occasion de faire le bilan de la séquence européennes. Les insoumises et insoumis jugent important de discuter de la stratégie électorale et de tourner la page.
Cependant, certain·e·s s’interrogent sur l’utilité de l’assemblée et évoquent le manque d’information issu des travaux de la première assemblée.
2) Attentes
Les insoumises et insoumis attendent de cette assemblée représentative un bilan des européennes, qui est vu comme essentiel pour préparer les municipales. Pour beaucoup, cela permettra de relancer la dynamique et d’avoir une discussion qui est jugée nécessaire pour définir notre stratégie.
Par ailleurs, certaines et certains y voient une occasion de se rencontrer entre insoumis•es de toute la France, de créer une culture commune, de tisser des liens, de partager les bonnes pratiques et les idées d’actions.
Cette assemblée est jugée importante pour casser l’image de verticalité du mouvement.
D’autres y voient l’occasion de donner de la matière et des axes d’action aux groupes d’action.
3) Risques
Certaines et certains s’interrogent sur la légitimité de l’Assemblée représentative. Ils et elles s’interrogent sur les apports de la précédente.
D’autres y voient un événement potentiellement trop onéreux.
Enfin, certain·e·s évoquent le risque que cette assemblée soit trop liée au processus électoral.
4) Comment améliorer la proposition
La demande la plus fréquente est celle de tirer au sort un maximum de participantes et participants.
Beaucoup demandent à pouvoir participer plus facilement aux décisions sur internet.
Deuxième proposition
« Mettre en place à l’issue des européennes une structure de coordination nationale réunissant des représentant·e·s des groupes parlementaires et espaces de la France insoumise. »
1) Ressentis
La création de cette structure est vue par de nombreuses contributions comme une nécessité. Elle suscite néanmoins de nombreuses interrogations, du fait du manque de précision sur ce que serait cette structure.
2) Attentes
Beaucoup attendent de cette structure la possibilité de favoriser les échanges entre les élu·e·s et le reste du mouvement, les rendre plus efficaces. Elle est vue aussi comme un moyen de faciliter et de clarifier le processus de prise de décisions.
3) Risques
Une partie des contributions alertent sur le risque de devenir un parti. Il serait donc nécessaire que l’instance ne reproduise pas le même modèle que celui des partis existants. La question du choix et de la légitimité des membres est soulevée.
4) Comment améliorer la proposition
La nécessité de transparence des décisions est soulevée, tout comme le renouvellement régulier de la composition de la structure.
Troisième proposition
« Lancer un forum politique national. »
1) Ressentis
La proposition est fortement approuvée : plus de trois quarts des contributions la soutiennent. Le forum est vu comme « de bon sens », innovant, utile. Une partie des contributions y voit une idée floue, pas forcément utile.
2) Attentes
Les contributeurs et contributrices attendent que ce forum favorise le dialogue et l’ouverture du mouvement vers l’extérieur, afin qu’il puisse se nourrir des idées et du travail fait par d’autres, notamment dans les secteurs associatif, syndical, universitaire, etc. Ils et elles y voient un outil essentiel pour produire, enrichir et promouvoir notre pensée, et de renforcer la porosité de La France insoumise avec les aspirations populaires. La participation d’un maximum d’insoumises et insoumis y est souhaitée.
3) Risques
Une partie des propositions alertent sur la nécessité de ne pas tomber dans un certain « élitisme » lors des discussions, tombant dans l’écueil de « entre-soi » et du « bavardage » interne.
4) Comment améliorer la proposition
Certaines demandes évoquent la diffusion des débats sur Canal Fi. L’implication de partis amis à l’international, notamment nos alliés européens, est suggérée.
L’importance de dialoguer avec l’extérieur est beaucoup mise en avant. La proposition de créer une fondation pour porter nos idées de manière pérenne est suggérée pour remplir cet objectif. Plusieurs évoquent le modèle de ce qui existe pour d’autres forces politiques françaises et internationales.
Quatrième proposition
« Lancer un Comité de respect des principes. »
1) Ressentis
La proposition accueillie positivement par une large majorité des contributions. Un comité de respect des principes est souvent jugé nécessaire, positif, utile. Une partie des contributions exprime la crainte que cela induise trop de « contrôle », voire de « coercition ». Mais la proposition est jugée par beaucoup comme préférable à l’absence d’instance. Quelques interrogations apparaissent, et notamment : Qui pourrait la saisir, et comment ?
2) Attentes
Une grande partie des contributions y voit un bon outil de résolution collective des conflits. Le rôle potentiel de médiateur est souligné. Certains l’envisagent comme un outil pour de meilleures relations inter-groupes. Cela permettrait pour plusieurs contributions une meilleure transparence, une meilleure organisation interne.
3) Risques
L’inquiétude d’un contrôle trop fort, voire d’une censure que pourrait exercer cette instance revient fréquemment. Certains évoquent le risque d’une verticalité qui nuirait au mouvement. La problématique de la délation revient également, tout comme l’éventuel recours à ce comité pour des règlements de compte.
4) Comment améliorer la proposition
Le tirage au sort de tout ou partie des membres du comité est préconisé. La transparence, tout comme l’impossibilité d’être juge et partie est demandée. Un renouvellement tous les 6 mois ou tous les ans est préconisé par plusieurs contributions. La nécessité de formation à la communication non violente est conseillée. Certains soulignent également la nécessité de pouvoir se défendre et/ou faire appel.