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Pour une alimentation moins carnée

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Mangeons-nous trop de viande ? Quand on regarde l’impact de l’alimentation carnée sur l’environnement et sur la santé, il n’y a pas photo. La viande est riche en protéines, mais ne fournit pas de fibres, pourtant essentielles à la santé humaine. L’ « épidémie » de maladies cardio-vasculaires et de diabète dans les pays riches et qui gagnent de nombreux pays en voie de développement souligne l’importance de changer de régime alimentaire. Par ailleurs, l’élevage représente environ 15 % des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que les transports, avions compris. Le rapport du GIEC et la revue Nature préconisent une réduction drastique de la consommation de viande pour diminuer sensiblement notre empreinte écologique. 

Enfin, la souffrance animale ne doit pas être éludée : la question est éthique. Elle interroge le rapport des humains au reste du vivant. Sommes-nous dans une logique unique de prédation vis-à-vis de nos écosystèmes et des animaux ou sommes-nous dans une logique de coopération harmonieuse ? 

Le 7 mai, à Paris, l’Association végétarienne de France (AVF) organisait une table ronde intitulée
« Une alimentation moins carnée en Europe, c’est pour quand ? » avec des candidat·e·s aux élections européennes. Bernard Borgialli, candidat sur la liste de La France insoumise représentait le mouvement à ce débat (voir la vidéo ci-dessus).

Les candidat·e·s Carole Mare, Serge Buchet et Gabriel Amard avaient déjà rencontré l’Association végétarienne de France le 6 mai dernier. Ils ont reçu Élodie Vieille-Blanchard, présidente de l’AVF, Sébastien Demange, médecin généraliste, et Sarah Bienaimé, en charge de la restauration collective. Ce fut l‘occasion de préciser l’action et les idées portées par l’AVF. (voir la vidéo de cette rencontre.

L’Association végétarienne de France a également soumis aux différentes listes aux élections européennes un questionnaire. La France insoumise est en accord quasi total avec l’AVF. Manon  Aubry, en tant que tête de liste, a approuvé 19 points sur 20. Les voici :

  • Proposition quotidienne d’au moins un menu 100% végétal et orientation du choix des usager·e·s prioritairement vers les menus végétariens et végétaliens au sein de l’ensemble des cantines des institutions européennes.
  • Institutionnalisation et valorisation d’au moins un menu quotidien sans viande ni poisson dans l’offre de restauration des institutions publiques (cantines scolaires et universitaires, restaurants des administrations publiques, restauration hospitalière et pénitentiaire, maisons de retraite) des États membres de l’UE.
  • Priorité à l’alimentation végétale lors des réceptions de l’UE.
  • Harmonisation de la fiscalité entre les produits carnés, les produits laitiers, et leurs alternatives végétales respectives.
  • Application d’une fiscalité écologique aux produits alimentaires.
  • Réforme du cadre de la PAC et mise en cohérence avec les engagements européens vis-à-vis du climat - réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 et d’au moins 80% d’ici 2050.
  • Développement d’un régime d’aides à la reconversion des acteurs·trices de l’élevage, de la pêche et de la pisciculture.
  • Encouragement soutenu des jeunes agriculteurs·trices à s’orienter dans la production de fruits, légumes et légumineuses.
  • Fin des subventions à l’élevage industriel.
  • Réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP) dans une véritable logique de préservation des écosystèmes et de la biodiversité.
  • Adaptation du programme européen “Fruits et légumes à l’école” et “Lait et produits laitiers à l’école”avec intégration d’alternatives végétales saines aux produits laitiers dans la liste des produits faisant l’objet d’une promotion auprès des écolier·e·s.
  • Adoption par l’UE d’un objectif européen de réduction de production et de consommation de produits d’origine animale dans un objectif climatique : - 40% d’ici 2030 et - 80% d’ici 2050.
  • Incitation européenne à une réduction de la consommation de protéines animales, et à un accroissement de la consommation de céréales complètes, légumineuses, fruits et légumes.
  • Adoption d’une définition européenne juridiquement contraignante des termes “végane” et “végétarien”; avec distinction claire desdits termes.
  • Mise en place d’un étiquetage environnemental sur les produits alimentaires.

Manon Aubry s’est abstenue sur le point 7 « Réforme du système du Soutien Couplé Facultatif dans l’optique de soutenir prioritairement les productions végétales ». Le soutien couplé facultatif est une aide financière de la PAC principalement auprès des éleveurs (environ 3/4 de l’enveloppe). Aussi, la mesure préconisée par l’AVF ne semble pas prévoir pas une transition suffisamment progressive dans la répartition des aides allouées aux producteur·rice·s.

Gabriel Amard, Carole Mare et Serge Buchet rencontrent l’Association végétarienne de France : 

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