« Chasse aux Roms » : La France doit protéger de la haine tous ceux qui se trouvent sur son territoire

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Depuis quelques jours, les agressions contre les « Roms », citoyens roumains ou bulgares vivant dans des campements de fortune, se multiplient. Des femmes, des enfants, des hommes, vivent désormais dans la peur et se relaient pour monter la garde contre d’éventuelles bandes armées qui viendraient s’en prendre gratuitement à leur famille, comme cela a été le cas à Clichy-sous-bois, à Bobigny ou encore à Colombes.

Ces agressions prospèrent sur des rumeurs qui, même transmises par les réseaux sociaux, ne sont que la traduction contemporaine de préjugés racistes propagés depuis des siècles contre les tziganes

Rappelons que la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste est punie d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende (article 24 de la loi du 29 juilet 1881 sur la liberté de la presse). Rappelons aussi que les peines d’emprisonnement prévues par le code pénal sont relevées lorsque les crimes ou délits ont été commis en raison de l’appartenance de la victime ou d’un groupe de personnes dont fait partie la victime à une prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée (article 132-76 du code pénal).

Nous, candidats aux élections européennes, demandons que le gouvernement, à travers les directives données aux forces de police et aux procureurs de la République, garantisse la sécurité de ces personnes et mette en œuvre sans délai les sanctions prévues par la loi dans le cas d’agressions racistes et de provocation à la haine raciale contre les Roms. 

Les ressortissants européens, Roms ou pas, nos compatriotes français, quelle que soit leur religion ou leur origine, ainsi que toutes les personnes résidant dans notre pays, ont le droit absolu d’être protégés contre la bêtise haineuse de quelques uns. 

Manon Aubry, tête de liste pour La France insoumise

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