M. Michel Larive attire l’attention de Mme la ministre des sports sur le sport féminin et plus particulièrement sur la situation à La Tour du Crieu, dans sa circonscription. Dans sa pratique comme dans son organisation, le sport est marqué par de fortes discriminations en matière d’égalité hommes/femmes. Que ce soit dans le traitement médiatique des événements sportifs, où 85% de la couverture est consacrée au sport masculin, dans les instances dirigeantes du sport (cadre des fédérations, conseillers techniques régionaux et nationaux, entraîneurs) où les femmes sont de loin sous-représentées, ou dans les dépenses publiques pour le sport, qui sont orientées de facto vers des sports pratiqués majoritairement par des hommes.
Le sport et les activités physiques sont sans nul doute vecteurs d’émancipation. Ils permettent de combattre les clichés et stéréotypes sexistes qui peuvent être véhiculés par certaines représentations du sport encore ancré dans nos sociétés. Ce dont a besoin le sport féminin c’est d’une réelle politique ambitieuse. En Ariège, nous avons la chance d’avoir des acteurs et actrices du milieu sportif dynamiques, notamment dans le domaine du football féminin. Le député aimerait rappeler à la mémoire de Madame la Ministre un projet d’envergure, qu’il a présenté en octobre dernier à son cabinet, porté en coopération par la commune de La Tour du Crieu, le FCCF - Football Club Critourien Féminin - (seul club 100% féminin, leader dans notre département) et le district de Football de l’Ariège. Ce projet permettrait la concrétisation d’un pôle d’excellence pour le football féminin, auquel serait rattaché un centre administratif pour le football en Ariège. Michel Larive soutient ce projet ambitieux, qui inscrit le sport féminin au coeur de nos territoires ruraux, favorise l’accès à la pratique (et ici même de haut niveau), contribue à l’évolution des mentalités et participe à la démocratisation du sport pour toutes et tous.
Il demande donc à la Ministre quelles réflexions elle tire de l’étude du dossier qui lui a été remis, et quelles démarches a t-elle ou non entreprises pour ce cas précis ? Enfin, au niveau national, quels leviers compte t-elle actionner pour faire évoluer la place du sport féminin dans nos sociétés ?