Face à la précarité menstruelle, La France insoumise se mobilise

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Véritable urgence sociale, la précarité menstruelle touche aujourd’hui un grand nombre de femmes qui ne sont pas en mesure de payer pour des protections périodiques, des produits pourtant indispensables et irremplaçables.

En moyenne, la dépense annuelle pour ces produits est estimée à environ 500 €, en incluant d’autres achats annexes mais tout aussi nécessaires (médicaments contre les règles douloureuses, draps et sous-vêtements qui doivent être remplacés en cas de fuite inopinée, par exemple). Ces dépenses peuvent varier selon l’abondance des règles, et les produits utilisés mais elles représentent un coût réel et difficilement compressible.

Il ne s’agit donc pas seulement de rendre accessibles ces produits aux plus démuni·e·s, mais de justice sociale pour que tou·te·s puisse avoir des produits de bonne qualité et sains. Naître femme ne doit pas être une charge pesant sur les individus, mais un état de fait que la société organise collectivement afin d’émanciper les individus des contraintes biologiques devenues des contraintes sociales.

Une proposition de loi pour la gratuité des protections menstruelles

C’est pourquoi La France insoumise a décidé de lutter pleinement contre cette situation d’inégalité, encore tabou en France, qui stigmatise les femmes pour quelque chose qu’elles n’ont pas choisi. Bastien Lachaud et le groupe parlementaire de la France insoumise ont donc déposé une proposition de loi visant à rendre gratuites les protections hygiéniques menstruelles pour toutes. Elle laisse la liberté à chacun·e de choisir la protection la plus adaptée, que ce soit serviette absorbante, tampon, ou coupe menstruelle.

Véritable mesure d’urgence sociale, cette loi serait également une mesure sanitaire, car ces produits ne sont pas réglementés sur leur composition : les fabricants font au moins cher, et rien n’interdit les produits nocifs, ni ne contrôle leur contenu. La proposition de loi impose aux fabricants des normes, prévoit des contrôles et des sanctions en cas de manquement.

Elle serait également une mesure écologique, car nombre de produits vendus ne sont pas recyclables, et finissent en décharge. La proposition de loi impose des normes de renouvelabilité aux fabricants.

Pour toutes ces raisons, l’acquisition des protections menstruelles féminines doit être prise en charge par la sécurité sociale et soumise à contrôle sanitaire.

Les insoumis·es organisent des collectes de kits d’hygiène

Parallèlement à cette proposition de loi, les groupes d’action et les insoumis·es se mobilisent durant toute la semaine pour organiser des collectes de kits hygiéniques en lien avec des centres d’hébergements d’urgence et des associations de soutiens aux femmes démunies.

Une fiche pratique et du matériel dédié étaient mis à la disposition des groupes d’action pour organiser ces collectes solidaires partout en France avant le 8 mars, journée des droits des femmes. 

Différents produits sont collectés : serviettes hygiéniques, tampons hygiéniques, gel douche, shampoing, crème visage/mains, mouchoirs, coton à destination des femmes sans-abri, détenues et précaires.

Plusieurs initiatives ont déjà eu lieu, à Paris par exemple avec l’action des insoumis·es du 20ème arrondissement ce mercredi 6 mars ou à Marseille (voir plus bas) le 5 mars. De nombreux produits ont pu être recueillis à la sortie de magasins qui vendent des produits d’hygiène. Les différents dons des passant·e·s étaient également l’occasion d’un échange autour de cette initiative et plus généralement sur le combat permanent pour les droits des femmes.

De nombreuses actions sont encore prévues dans les prochains jours n’hésitez pas à consulter :

La France insoumise participera aux différents rassemblements ce vendredi 8 mars pour les droits des femmes, notamment à Paris, place de la République.

Les insoumis·es en action :

A Paris :

Et dans le 18ème arrondissement…

A Marseille : 

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