Rendez l’ISF d’abord, Monsieur le président.
Allaient-ils dormir sous les ponts, vos amis de chez Rotschild ?
Risquaient-ils la soupe populaire, vos mécènes millionnaires ?
ll faut le croire.
Dès votre entrée à l’Elysée, vous en avez fait la priorité des priorités :
Enrichir les riches.
Vous avez offert cinq milliards d’euros sur un plateau aux nouveaux seigneurs, à vos donateurs, aux maîtres de la pharmacie, aux maîtres de la téléphonie, aux maîtres de la chimie, aux maîtres des start-ups.
A votre bande organisée, vous avez délivré, dans la foulée, la flat tax, et l’exit tax, et le secret des affaires, et le CICE doublé.
C’était l’urgence sociale, à n’en pas douter.
Tout pour ceux qui ont tout.
Et rien pour ceux qui ne sont rien.
Les grandes familles peuvent vous remercier.
Elles étaient déjà repues : vous les avez gavées.
En un an, leur patrimoine a bondi de 14 %.
14 %, en douze mois seulement.
En douze mois de travail acharné.
Car c’est un vrai métier, de privilégier les privilégiés.
C’est une rude tâche, de favoriser les favorisés.
D’expliquer, sans cesse, à un peuple ignare et geignard, que c’est pour le bien de la patrie, pour la compétitivité du pays.
Car en même temps, en même temps, avec audace, avec entrain, vous allez partout réclamant des sacrifices.
Chez les locataires, les étudiants, les modestes, vous avez gratté 5 € d’APL.
Mais que murmurent-ils tous, même dans le silence de leur conscience ?
« Rends l’ISF d’abord ! »
Vous augmentez les taxes sur l’essence, et que vous crient les automobilistes, avec ou sans gilets jaunes ?
« Rends l’ISF d’abord ! »
C’est toute la France qui, aujourd’hui, de la Lorraine aux Ardennes, dans la rue ou dans les sondages,vous le répète :
« Rendez l’ISF d’abord ! »
« Rendez l’ISF d’abord ! »