Discussion de la mission « Sport » du projet de loi finances 2019 :
« Le bilan est loin d’être réjouissant !
Ce que je constate, c’est que l’État se désengage et préfère la préparation des jeux olympiques au développement de la pratique du sport amateur. Le budget du programme « Sport » diminue de 10% alors que le programme « Jeux olympiques et paralympiques 2024 » augmente de 33%.
Le sport est un vecteur incontournable des politiques d’inclusion sociale et de développement personnel. Dans notre pays, la pratique sportive repose aujourd’hui sur les millions de citoyens et de citoyennes qui donnent de leur temps, gratuitement, pour faire vivre les clubs. Le gouvernement profite de ce dévouement pour faire peser de plus en plus sur leurs épaules, la responsabilité d’organiser la vie sportive de la nation.
Le sport concerne l’éducation de nos enfants, leur santé. Il développe la politique de la ville, désenclave les populations. On y promeut l’égalité femmes-hommes. On y prône l’insertion, la baisse de la criminalité, l’éducation à la citoyenneté. Pourtant, d’ici 2022, ce sont 1600 postes qui seront supprimés dans le ministère. C’est une saignée ne se justifiant que par des objectifs comptables.
Nous préconisons plutôt de : développer la pratique du sport amateur, assurer aux clubs la possibilité de vivre correctement, impulser la pratique du sport féminin, etc.
Nous aurons l’occasion d’y revenir, lors de la défense de nos amendements. »