Vagues oranges pour sauver l’Aquarius

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« La solidarité n’est pas un délit » c’est ce qu’on pouvait lire sur l’une des nombreuses pancartes présentes à Marseille lors du rassemblement en soutien à l’Aquarius, en présence de Jean-Luc Mélenchon. La ville, habituée à accueillir le navire humanitaire, s’était parée d’orange pour afficher son soutien. Plus de 10 000 personnes ont ainsi demandé que puissent se poursuivre les missions de sauvetages menées en mer par SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières. Celles-ci sont aujourd’hui à l’arrêt depuis que le Panama a retiré son pavillon à l’embarcation. En France, et en Europe, ce sont des centaines de manifestations semblables qui ont placé ce samedi 6 octobre sous le signe de la solidarité et de l’inconditionnalité de l’assistance aux personnes en détresse en mer.

Car avec 230 opérations de sauvetage et 29 523 personnes menacées de noyade secourues, l’Aquarius oeuvre depuis maintenant 3 ans en méditerranée pour sauver des eaux femmes, hommes et enfants, migrant·e·s ou réfugié·e·s en danger. Le dernier navire de ce genre à naviguer à cet endroit particulièrement meurtrier… et des missions humanitaires indispensables qui évitent que vienne s’alourdir le bilan déjà dramatique des près de 15 000 personnes noyées lors de ses 4 dernières années dans cette région.

Pourtant, le navire, loin d’être accueilli avec les honneurs qu’il mérite, est mis au ban depuis plusieurs mois par de nombreux gouvernements européens qui refusent de lui d’ouvrir ses ports. Des décisions indignes et dangereuses qui l’ont obligé à rester en mer plusieurs jours avec à son bord des personnes en détresse dont une grande partie d’enfants.
Ce fut le cas, notamment, après le refus du gouvernement italien de Salvini mais aussi en France, où Emmanuel Macron a préféré rester muet quand le devoir d’humanité lui demandait d’agir. Pire encore, l’Aquarius est désormais la cible d’attaque violente de groupuscules d’extrême droite comme ce fut le cas à travers le saccage du siège de SOS Méditerranée il y a quelques jours.

A l’heure où la solidarité et l’humanité sont toujours plus criminalisées, la France s’honorerait donc à donner urgemment un pavillon au navire humanitaire. Un acte aussi utile que symbolique. C’est ce que réclamait une grande majorité des manifestant·e·s au sein des ces « vagues oranges » de samedi car, à travers l’Aquarius, c’est bien le sauvetage en mer et l’obligation d’assistance à personne en danger qui est remis en cause…

Retrouvez ci-dessous quelques images de ces rassemblements citoyens au couleur des gilets de sauvetage de l’Aquarius.

Marseille
Montpellier
A Grenoble
A Lons-le-Saunier
A Nîmes en présence du député Ugo Bernalicis
Paris - Place de la République
Bordeaux

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