À l’heure où la privatisation à tout va de nos services publics est encouragée par Macron et son gouvernement, la question de la gestion de l’eau, bien commun vital, ne peut s’envisager qu’avec les citoyens et les citoyennes. En décembre prochain, les élu·e·s de Toulouse Métropole devront se prononcer sur la distribution de l’eau sur leur territoire, ce qui entraînera des conséquences à long terme pour les habitant·e·s. Pourtant ils/elles n’ont même pas été consulté·e·s sur cette question cruciale : déléguer à une entreprise privée la gestion de l’eau ou créer une régie publique où ils seraient représenté·e·s.
En réponse, un collectif « ô Toulouse Métropole » (OTM) a été créé pour regrouper citoyen·ne·s, associations et syndicats. Une pétition a également été lancé pour demander, conformément à l’article L 1112-16 du CGCT, au Maire de Toulouse et au Président de la Métropole l’organisation d’une consultation en réponse à la question : « Pour l’exploitation des services publics de l’eau potable, de l’assainissement collectif et non collectif et la gestion des eaux pluviales urbaines, souhaitez-vous pour Toulouse Métropole, un mode de gestion public ? ». Si 20% des personnes inscrites sur les listes électorales en font la demande, la question d’un référendum citoyen devra être inscrite à la prochaine assemblée de la collectivité.
Ce samedi 29 septembre avait lieu la journée de lancement de cette campagne pour un référendum d’initiative populaire sur la gestion de l’eau à Toulouse. Une centaine de personnes se sont réunies afin de faire connaître leur démarche aux habitant·e·s et faire signer la pétition. Pour cela, les membres du collectif ont organisé une action dans les rues toulousaines, mais aussi une initiative de porte-à-porte le matin. Le lendemain, nouvelles actions avec des points fixes installés dans la ville et un concert de clôture l’après-midi avec Mouss et Akim du groupe Zebda. Un week-end riche qui a permis d’atteindre en quelques jours près de 3000 signatures pour ce « référendEAUm ».
La France insoumise a tenu à soutenir localement la création de ce collectif et s’est pleinement engagée dans les différentes initiatives organisées grâce à la participation de nombreux·ses insoumis·es. Le combat pour une gestion publique de l’eau, bien commun, fait partie des grandes batailles menées un peu partout en France par le mouvement.
Il est indispensable de stopper dès aujourd’hui la marchandisation de l’eau qui provoque des inégalités dans son accès, mais aussi des difficultés de contrôle de sa consommation et de sa qualité. Les écarts constatés entre les différents tarifs pratiqués, selon les territoires concernés ou les entreprises choisies, sont révélateurs d’une vraie problématique quant à son mode de gestion. La délégation de ce service à une entreprise privée, dont l’objectif fondamental reste la recherche de profits, entraîne fatalement une hausse du tarif pour les habitant·e·s alors que d’autres modes de gestion publique sont envisageables. C’est pourquoi de nombreuses collectivités font désormais le choix d’un retour à un mode de gestion en régie publique de l’eau.
Prochains rendez-vous vous pour le collectif dès le weekend prochain puis lors du marathon de Toulouse le 21 octobre prochain. Plus d’informations sur le site du collectif.