Déjeuner avec le Premier Ministre sur la situation en Seine-Saint-Denis

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Cette rencontre fait suite à la publication le 31 mai 2018 du rapport Cornut-Kokuendo sur l’évaluation de l’action de l’État en Seine-Saint-Denis.

Les parlementaires du département, dont Bastien Lachaud fait partie, avaient alors décidé de réagir et d’envoyer une lettre au Premier Ministre. Cette démarche traduisait leur volonté d’alerter le gouvernement sur ce rapport et de demander l’égalité républicaine de traitement de ce département, par rapport aux autres départements.

De nombreuses inégalités sont ainsi relevés dans ce document. Trois habitants sur dix sont pauvres et l’accès à la justice est un désastre. Les effectifs des fonctionnaires, policiers et professeurs, ne sont pas assez importants, en plus d’être instables. Insalubrités des immeubles, postes de professeurs en congé maladie non remplacés, carence des médecins scolaires… La Seine-Saint-Denis reste un territoire en grande difficulté, pourtant c’est le 3e département en termes de TVA récoltée, étant donnée. Les politiques publiques peinent à améliorer la réalité du territoire, voir participent à la perpétuation du système. La liste est longue, les mesures urgentes.

Pour trouver des solutions pérennes, un rendez-vous fut demandé par les parlementaires au gouvernement en juillet.

Il a finalement lieu le 26 septembre. Les parlementaires ont demandé un plan de rattrapage pour ce département, ainsi qu’un comité de suivi.

Les 18 parlementaires Députés et Sénateurs, ont participé à la rencontre. De nombreux parlementaires présents ne sont pas de la majorité, puisque trois seulement sont membre du groupe LREM. Une fois sortis des murs du 57 rue de Varennes, les parlementaires retourneront à leurs maigres moyens de membres de l’opposition.

Le diagnostic est unanime sur les difficultés spécifiques de la Seine Saint Denis. Les échanges sont courtois, républicains.

Bastien Lachaud a personnellement attiré l’attention du Premier Ministre sur le scandale de l’énième report de l’ouverture de la ligne 12 dans le centre d’Aubervilliers, ainsi que la situation des écoles d’Aubervilliers, où certaines sont en REP et d’autres en REP +, alors que le public qu’elles reçoivent a sensiblement les mêmes caractéristiques, la question du logement insalubre.

Des perspectives de politiques futures sont avancées prudemment par Edouard Philippe. Il en parlera avec les autres ministres. Promesses de discussion donc. C’est pourtant bien d’actions efficaces dont le département a besoin, à l’aune de la lecture du rapport Cornut-Kokuendo.

Le gouvernement méconnait depuis trop longtemps la complexité et la diversité de la population en Seine-Saint-Denis. Il ne dispose pas des outils pour estimer de manière juste ses besoins. Il ne peut même pas savoir de façon précise le nombre d’habitants du département. Face à ces dénis, les politiques de court terme sont impropres et insuffisantes pour résoudre ce cas unique. Les députés lui ont rapportés de vive voix ces malheureuses constatations.

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