Monsieur le Maire de Montpellier : on ne joue pas avec la laïcité !
Depuis plusieurs années, une association organise la promotion du culte « Saint Roch », accompagnée dans son œuvre par la ville de Montpellier à travers notamment une subvention et une délégation du conseil municipal destinée à promouvoir, pour l’association organisatrice des messes et processions ou l’émission de publicités communes.
Cette année encore la mairie diffuse le programme des ces journées qui auront lieu les 15 et 16 août prochains (avec le logo de la ville sur l’affiche), et cerise sur le gâteau, elle pousse jusqu’à inviter à un apéritif « offert à tous (…) dans le Square Dominique-Bagouet ».
Or, l’article 2 de la loi de Séparation des Églises et de l’État stipule que les associations cultuelles ne peuvent recevoir aucune subvention publique, directe ou indirecte. En effet, l’attribution d’une subvention pourrait être interprétée comme la reconnaissance officielle d’un culte, ce qui est exclu par la loi. Enfin, La laïcité assure la possibilité de défendre ses croyances, comme celle de ne pas en avoir. La loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’État vient clairement établir la barrière entre les croyances personnelles (sphère privée) et ce qui relève des institutions de l’État et des collectivités territoriales (sphère publique).
J’appelle donc, le maire de Montpellier, à respecter les valeurs républicaines, à ne plus se rendre ceint de son écharpe d’élu aux cérémonies du culte de Saint Roch et à cesser le financement de telles associations.
Muriel Ressiguier
Députée de la seconde circonscription de l’Hérault