Synthèse sur le chapitre 5 « Vivre libre en dégageant les réactionnaires »

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Document programmatique européen : synthèse des contributions des insoumises sur le chapitre 5 « Vivre libre en dégageant les réactionnaires »

Réalisée par Josette RENARD (Morbihan), Anthony LAFITTE (Haut-de-Seine), Sophie RAUSZER (Benelux), Maria MARTIN-CANO (Val-de-Marne) sur la base des 42 contributions déposées

Les contributeur⋅rice⋅s souhaitent tout d’abord donner une tonalité plus positive au titre du chapitre, en incluant les notions  de « vivre ensemble » et d’égalité.

Ils approuvent le principe de « non-régression » et souhaitent préciser les droits concernés par la mesure. Certains suggèrent d’instaurer un système moteur pour améliorer les droits plutôt qu’un outil de non-régression.

De nombreuses contributions ont porté sur le droit à l’avortement et l’égalité femmes-hommes : dans le premier cas pour insister sur l’accès et la gratuité et concernant l’égalité, demandant des objectifs concrets en matière de salaire, carrière, congés parentaux afin de promouvoir un meilleur équilibre vie privée et vie professionnelle. Une contribution propose par exemple de créer un socle européen de 32h hebdomadaires. Actuellement, une directive fixe ce plafond à 48h seulement. Au vu de ces ajouts, il paraît nécessaire de diviser en deux puces distinctes ces parties.

Sur la lutte contre les discriminations, des amendements proposent de préciser toutes les formes de discriminations, liées aux origines, au handicap, à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre ou encore l’activité syndicale.

Nous ne pouvons vivre libres sans libérer l’Europe de tout dogme religieux. Un grand nombre de contributeurs souhaitent introduire la notion de laïcité, sans pour autant proposer de mesures concrètes. Si nous ne pouvons imposer la laïcité dans le droit des autres États membres, l’instauration du principe de laïcité dans les institutions européennes est intéressante. La contribution du livret laïcité devra parvenir à compléter ces points.

Les contributeur⋅rice⋅s souhaitent promouvoir une culture européenne pluraliste, libre du diktat du business et de l’argent. L’augmentation du budget européen de la culture, la protection des créateurs et les vecteurs de diffusion de contenu sont mentionnés plusieurs fois.

Les contributions mettent en avant la capacité de l’Europe à être un acteur majeur de l’innovation mondiale dans des secteurs clés (numérique, transport, écologie…) par une collaboration accrue entre les différents acteur⋅rice⋅s de la recherche et soulignent l’importance de sanctuariser un budget dédié à la recherche fondamentale.

Sur l’éducation, peu de propositions concrètes ressortent si ce n’est d’amplifier le dispositif Erasmus. Mais de nombreuses contributions souhaitent ajouter un item sur les droits des enfants et insistent sur l’attention particulière qu’il faut porter à leur émancipation et leur développement.

Plusieurs insoumis⋅es souhaitent mentionner notre détermination à lutter contre les politiques d’extrême-droite, sans pour autant proposer de mesures concrètes. L’ensemble des mesures du programme des européennes sera une alternative humaniste aux politiques d’extrême-droite. Il serait néanmoins utile d’ajouter un point spécifique dans ce chapitre, par exemple sur l’interdiction de financements européens de structures et associations relayant des propos xénophobes ou homophobes.

Les contributions insistent également sur le droit à l’information, libérée des puissances financières.

L’équipe de synthèse propose enfin d’ajouter un point dédié au droit fondamental à mourir dans la dignité.

Certaines propositions portant sur l’écologie, l’agriculture et la PAC et la santé seront transmises à l’équipe du chapitre 3.

Considérant ces contributions, l’équipe de synthèse propose donc les changements suivants :

  • Le  titre : « Vivre libre dans une Europe égalitaire et solidaire ».

  • Instaurer un principe de non-régression sociale et environnementale qui interdise la mise en œuvre de mesures diminuant le niveau des droits déjà acquis

  • Défendre un socle européen pour le droit des femmes qui inclue la gratuité et l’accessibilité à l’IVG

  • Faire de l’égalité femmes-hommes un principe absolu dans tous les domaines : défendre un congé parental et paternité pour assurer l’équilibre vie privée-vie professionnelle ; réviser la directive temps de travail afin d’abaisser son seuil actuel de 48h hebdomadaire.

  • Combattre toutes les formes de racisme et de discriminations définies dans le droit européen et international, comme la Charte des droits fondamentaux et les Conventions de l’OIT.

  • Interdire l’accès aux financements européens de structures et associations relayant des propos xénophobes ou homophobes.

  • Étendre l’accès à Erasmus.

  • Étendre la protection du droit des enfants et développer leur émancipation par l’éducation

  • Promouvoir une culture pluraliste, sanctuariser le revenu des artistes tout en préservant la gratuité des biens culturels par l’accès universel

  • Promouvoir une Europe des projets de recherche dans certains secteurs clés (écologie, numérique, transport) et sanctuariser un budget dédié à la recherche fondamentale

  • Renforcer le contrôle des budgets européens qui sont alloués aux grandes entreprises afin de préserver la diversité du tissu de la recherche européenne

  • Défendre la laïcité en Europe, en commençant par introduire ce principe dans les institutions européennes où les chefs religieux n’ont pas leur place

  • Défendre le droit à mourir dans la dignité

  • Assurer la liberté de la presse et des médias en les soustrayant à l’accaparement par les groupes industriels et financiers

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