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Le Peuple français doit s’emparer du 26 Mai - Adrien Quatennens

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Emmanuel Macron est libéral. Les français non. 

 

Voilà un peu plus d’un an qu’Emmanuel Macron est au pouvoir. Lui-même, conscient du contexte particulier de son élection, se définit comme « le fruit d’une effraction ».

Pourtant, avec l’appui d’un groupe majoritaire zélé à l’Assemblée Nationale, il se comporte comme s’il était le fruit d’une adhésion. Emmanuel Macron croit aux vertus du libéralisme économique. Ce n’est pas le cas des français dans leur immense majorité, ce n’est pas vrai. Macron estime que ses prédécesseurs Sarkozy et Hollande, ne sont pas allés assez loin.

Lui, veut achever ce qu’ils n’ont pas su terminer. En votant pour Emmanuel Macron, les françaises et les français qui ont fait ce choix n’ont, pour la plupart, pas signifié qu’ils souhaitaient qu’on se débarrasse d’un siècle de luttes sociales, qu’on redistribue une masse considérable d’argent aux plus riches, qu’on affaiblisse le service public au point de le rendre tellement indigent que le privé devienne la solution, que l’on exacerbe la compétition du chacun contre tous dans tous les domaines de la société etc… C’est sans compter celles et ceux qui n’ont pas voté pour lui ou n’ont pas voté tout court !

Non pas qu’Emmanuel Macron soit illégitime. Il est le président de la République. Mais le peuple français n’est pas à son image ni à celle des idées qu’il défend. Les français sont attachés à la République sociale. Cette semaine est le moment idéal pour le redire au monarque présidentiel jupétérien qui n’entend rien. Ce président des riches que sa fonction coupe toujours plus du quotidien vécu par cette majorité de français que sa politique fragilise au profit d’une infime minorité.

26 Mai : une configuration inédite, une occasion historique 

 

Les institutions de la Vème République permettent donc au Président de la République de faire sa vie et de dérouler son programme sans se soucier ni des critiques ou des propositions de son opposition parlementaire, ni des mobilisations sectorielles qui existent dans le pays. Ainsi et alors que se mobilisent contre sa politique les cheminots, les étudiants, les fonctionnaires, les salariés du privé, les retraités et tant d’autres secteurs de la société, Emmanuel Macron peut faire comme si rien ne se passait. D’ailleurs, ces épisodes ne sont pas encore terminés qu’il entame déjà les suivants : contractualisations dans la fonction publique, retraites…

Face à cet aveuglement et à cet entêtement idéologique qui nous mènent dans le mur, il faut une réponse à la hauteur des enjeux. A une offensive exceptionnelle il faut une résistance exceptionnelle ! Après des mois de luttes sectorielles, voici venu le temps des convergences. Ce Mardi 22 Mai, c’est la fonction publique qui sera en grève et en manifestation. Puis, viendra le 26 Mai. Ce Samedi 26 Mai offre l’occasion de renverser la vapeur. Le peuple peut reprendre la main sur le monarque présidentiel et lui adresser un grand « STOP ! ». Il s’agit de le rappeler à l’ordre. De lui dire que ce qu’il fait n’est en aucun cas ce qui est souhaité dans la profondeur du pays.

La configuration autour du Samedi 26 Mai est absolument inédite. Pour la première fois dans l’histoire récente, ce sont quelques 80 organisations associatives, syndicales et politiques qui appellent ensemble à faire une « Marée Populaire » dans le pays par de grandes marches dans toutes les capitales régionales. Celles et ceux qui critiquent cette initiative au prétexte qu’un syndicat n’aurait pas à faire de politique ou que les politiques veulent « récupérer » on ne sait trop quoi ne savent pas faire la lecture du moment.

Chacun voit bien que la gravité de ce moment nécessite de dépasser toutes les considérations boutiquières. Nous devons par cette journée du 26 Mai, donner à voir de grands rassemblements de masse déterminés et paisibles à l’issue desquels Macron ne pourra pas faire autrement que de comprendre qu’il doit reculer sur l’absurde réforme de la SNCF, sur la sélection à l’université, sur les 120 000 postes de fonctionnaires et qu’il doit donner des moyens supplémentaires aux services publics qui craquent de toute part. Cette situation n’est pas supportable alors que les actionnaires de ce pays se gavent tellement que nous voilà devenus les champions du monde du versement de dividendes !

Le 26 Mai est la responsabilité de chacun et l’affaire de tous 

 

S’il fallait résumer, je dirais que le Samedi 26 mai se fait à l’appel de tous les premiers de cordée du mouvement social. Associations, syndicats, partis et mouvements politiques sont à l’œuvre pour faire de cette Marée Populaire un succès qui renverse la vapeur face à Macron et son monde. Si, comme on l’espère, les militants des plus de 80 organisations qui appellent au 26 mai mettent toutes leurs forces dans la rue, il y aura beaucoup de monde. Mais nous ne devons jamais nous arrêter d’élargir la base de nos rassemblements. Il faut parvenir à faire sortir de chez eux celles et ceux qui ne sont jamais venus.

Le rapport de force qui est en cours entre Macron et son opposition populaire ne concerne pas seulement les secteurs mobilisés ou les militants d’organisations. Cela concerne la société française toute entière. C’est donc cette société française toute entière qu’il faut aller chercher et qu’il faut mobiliser. Nous avons besoin de grands rassemblements de masse qui se tiennent dans le bon ordre comme ce fût le cas de la Fête à Macron du 5 mai à Paris.

Soyons ambitieux pour la suite : Il faut faire venir les campagnes et les banlieues en ville, faire sortir de chez eux celles et ceux qui connaissent la pauvreté qui s’étend de jour en jour dans notre pays et usent leur vie à tenter de joindre les deux bouts mais aussi les classes moyennes en voie de précarisation jusqu’aux cadres qui voient bien la trajectoire absurde que fait peser sur tous la compétition généralisée.

Selon les enquêtes d’opinion, 8 français sur 10 estiment que la politique d’Emmanuel Macron ne leur sert pas personnellement. Ils ont raison. Ce sont ces 8 français sur 10 qu’il faut aller chercher un à un, et qu’il faut mobiliser dans leur diversité. L’élection présidentielle de 2017 n’a rien réglé. La colère dans le pays est intacte. A cette colère, nous proposons une issue politique positive : que la France marche en tête d’une grande bifurcation qui remplace le libéralisme du « chacun pour soi » par l’humanisme écologique et social du « tous ensemble ». C’est la responsabilité de chacun et c’est l’affaire de tous. Celles et ceux qui en ont conscience ont le devoir de convaincre tous les autres. Que d’énergie il nous faudra dépenser ! Je sais que nous l’avons.

Le Samedi 26 Mai, ne nous regardez pas, rejoignez-nous !

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