Communiqué du groupe « La France insoumise »
L’exécutif prend l’Assemblée pour une chambre d’enregistrement de ses consignes.
Il dispose pour cela d’une majorité quasi entièrement docile et d’un président de l’Assemblée aux ordres. Voilà qui accroît déjà les travers de la 5e République.
Cela ne lui suffit pas. Sa façon de gouverner à coup d’ordonnances, en restant obtus à tout amendement dès lors qu’il vient de l’opposition, illustre depuis des mois son goût autoritaire et sectaire. On sait qu il rêve de limiter le droit d’amendement de l’opposition. En pratique, il essaie déjà l’asphyxier en déposant un nombre de projets de loi impossible à traiter dans le calendrier normal de l’Assemblée.
Les cadences réclamées à cet effet, dans l’hémicycle et dans les commissions, épuisent les groupes aux effectifs restreints qui ne disposent pas de centaines d’élus à même de se relayer. Chacun comprendra que c’est aussi la qualité du débat parlementaire qui est affaibli.
La commission logement qui travaille sur la loi Élan en est le symbole. Parallèlement aux importants débats en hemicycle sur la loi contre le harcèlement sexuel, voilà qu on a imposé des séances de jour et de nuit de la commission chargée du dossier (économie). Cette dernière est même prolongée ce week-end pour faire avancer en force cette loi. Ce n’est pas nouveau.
Le groupe France insoumise, dont chacun constate la forte activité à l’Assemblée, dit stop à ce simulacre. Ses députés laisseront leur chaise vide à la commission. Ce week-end.