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Organiser un quiz géant sur l’évasion fiscale et les impôts

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Nombre de participant·e·s : 2 ou plus
Matériel nécessaire : carton, post-it, feutres, ficelle
Temps nécessaire : 45 minutes ou plus

 

Pourquoi c’est important ?

Cette action d’éducation populaire permet de créer le contact avec des habitant·e·s et de lancer des discussions sur l’évasion fiscale. Il s’agit de créer le débat autour de cette thématique dans l’espace public de façon originale. Les passant·e·s se prêtent volontiers au jeu ! On peut voir un exemple à Marseille ici.

 

Comment faire ?

1) Réfléchir à des questions-réponses en s’appuyant sur les éléments du programme et recruter des insoumis·es volontaires pour animer et engager le dialogue.

2) Écrire les questions/réponses en grand avec une belle écriture. Cela permet d’être visible même si un gros attroupement se crée. Utiliser des post-it pour que les passant·e·s notent les réponses permet au quiz d’être réutilisable.

Idées de questions vrai/faux :

  • LA TVA est un impôt juste ?
    Faux : le même taux de TVA s’applique qu’on soit riche ou pauvre. Et comme les pauvres consomment tout leur revenu et épargne beaucoup moins que les riches, ils payent plus de TVA en proportion de leur revenu. 

  • L’impôt sur le revenu permet de réduire les inégalités
    Plutôt vrai : le taux d’imposition augmente au fur et à mesure des revenus gagnés. Ceux qui gagnent le plus payent le plus. Mais au fil du temps, cette progressivité a été réduite. Il n’y a plus que 5 tranches d’impôt contre 14 par le passé

  • L’évasion fiscale ne coûte pas très cher à l’Etat
    Faux : Selon le syndicat Solidaires Finances Publiques, la fraude et l’évasion fiscale représenterait 60 à 80 milliards d’euros par an de manque à gagner pour l’Etat ! C’est plus que le déficit public annuel !

  • Le Panama est-il un paradis fiscal ?
    Ça dépend pour qui… Selon nous, évidemment ! Le récent scandale des Panama Papers en est la meilleure preuve. Mais ce pays n’est pas présent sur la liste des paradis fiscaux de l’OCDE. L’Union Européenne l’a également retiré de sa liste noire le 23 janvier 2018, à peine un mois après avoir créé cette liste. Quant à la France, elle avait retiré ce pays de sa « liste noire » en 2012… Avant de la réintégrer dans la précipitation suite au scandale des Panama Papers !

  • On ne peut rien faire contre la fraude et l’évasion fiscales sans l’aide de l’Europe
    Faux. Même si la lutte serait plus efficace à l’échelle internationale, nous pouvons déjà faire beaucoup en attendant que les autres pays se décident eux aussi à lutter efficacement contre ce fléau. Par exemple, en mettant en place l’impôt universel, les contribuables français ne pourraient plus s’expatrier dans le seul but d’échapper à l’impôt sur le revenu. Les Etats-Unis le font déjà, alors pourquoi pas nous ?

  • L’évasion fiscale est légale
    En l’état actuel, c’est malheureusement vrai… Beaucoup de pratiques et montages juridiques permettent aux riches et aux multinationales de réduire leurs impôts. Mais ils ont aussi recours à des montages illégaux. Surtout le Gouvernement pourrait très bien décider de renforcer notre droit pour rendre les pratiques d’évasion fiscale illégales et donc les sanctionner pour mieux les combattre !

  • Macron essaye de lutter contre la fraude fiscale
    Faux. Le projet de loi du Gouvernement censé lutter contre la fraude fiscale ne sert en fait que de pur effet d’annonce. Il ne permettra en aucun cas de récupérer les 60 à 80 milliards qu’il manque chaque année dans les recettes de l’Etat. D’ailleurs, M. Darmanin n’a pas voulu répondre lorsque nos député·e·s lui ont demandé combien il comptait récupérer grâce à ce projet de loi…

  • Les fraudeurs du fisc sont tous poursuivis à égalité avec les autres Français·es :
    Faux : Seulement 2% des fraudes fiscales identifiées donnent lieu à des poursuites pénales. Et les grands fraudeurs disposent aussi de moyens inaccessibles même aux « petits » fraudeurs. Ils ont les moyens de payer des cautions, parfois très chères, pour rester en liberté (10 millions d’euros dans l’affaire Wildenstein). Leurs avocats, spécialistes en fiscalité, interviennent dès les premières investigations, contrairement aux prévenus de droit commun qui n’y recourent qu’une fois mis en accusation. Désormais, même certaines agences de communication ont développé des départements d’aide aux fraudeurs fortunés, comme Havas (Havas Legal and Litigation). Enfin, certains grands fraudeurs sont positionnés entre plusieurs pays, et jouent sur les différents cadres juridiques et les multiples conventions fiscales. En somme, une agricultrice ou un maçon qui comparaissent en procès pour quelques milliers d’euros seront traités immédiatement et obligés de tout rembourser, au centime près, avec des  amendes. Alors que les avocats des grandes fortunes parviennent à repousser les procès de plusieurs années, et à faire invalider une partie des accusations publiques pour protéger leurs clients. Plus le fraudeur est riche, plus il est capable d’acheter son impunité !

3) Il ne reste plus qu’à s’installer à un endroit passant (arrêt de transports en commun, place, etc.) !

4) Pensez à prendre quelques photos et n’hésitez pas à les publier sur Facebook ou Twitter et à nous les envoyer à l’adresse [email protected]

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