Le groupe d’action de la Cabucelle, à Marseille, continue de proposer régulièrement ses ateliers d’écriture. Initié en novembre dernier, ces séances collectives permettent de libérer la parole des habitant·e·s sur les problèmes rencontrés dans leur quartier ou dans leur quotidien et de les mettre par écrit. Un moyen parfois plus simple pour s’exprimer puis partager ses inquiétudes notamment quant au rôle de l’Etat qui semble avoir abandonné certains territoires.
Lors du premier atelier qui avait réuni 12 habitantes des quartiers populaires de la ville, une lettre avait été écrite au président de la République : « Monsieur le Président, entendez-vous nos maux ? ». Celle-ci revenait sur les difficiles conditions de vie des habitant·e·s de certains quartiers marseillais et invitait à une réaction du gouvernement face à cette situation d’urgence.
La seconde session avait réuni cette fois-ci plusieurs associations afin d’aboutir à un texte alarmant. Les moyens qui leur sont alloués ne leur permettent plus d’assurer leurs actions pédagogiques auprès des enfants sur des activités majeures comme le sport, la culture et les loisirs. Les services publics étant déjà impactés par les coupes budgétaires du gouvernement ce sont des besoins éminemment importants qui ne peuvent être comblés aujourd’hui.
Ce dimanche 1er avril, les membres des deux ateliers et du groupe d’action à l’origine de l’initiative étaient invités par La Provence à venir présenter leur travail et faire une lecture de leurs textes. Une trentaine de personnes se sont donc déplacées et certaines ont pu s’exprimer au journal qui leur a accordé une page cette semaine (voir plus bas).
Un troisième atelier est d’ores et déjà prévu pour le 12 mai prochain avec pour thème la propreté. A cette occasion une charte sera préparée afin de la faire signer aux habitants lors de portes à portes avant de la transmettre à la Métropole pour demander des engagements forts sur ces problématiques.