Sans domiciliation, pas d’accès aux droits et à l’insertion ! Question écrite à la ministre des solidarités et de la santé

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Sans adresse postale, pas de couverture maladie, pas de mariage, pas d’aide économique ou sociale, etc.
La domiciliation des personnes sans domicile fixe est indispensable
Emmanuel Macron, Agnès Buzyn qu’allez-vous faire pour ces personnes en grande précarité ?
Ma question écrite au gouvernement ?
« Mme Danièle Obono attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l’absence d’accès à une domiciliation administrative pour les personnes sans domicile fixe. Bénéficier d’une adresse où recevoir son courrier est de fait le préalable nécessaire à toute démarche d’accès aux droits et d’insertion : formuler une demande de logement social, prétendre à une couverture maladie, recevoir des prestations sociales et familiales, se marier, reconnaître ses enfants à la naissance, avoir un compte bancaire, ou même posséder un compte Navigo, tout cela est impossible sans adresse postale. Pour les 150 000 sans-abri en France, ainsi que pour les personnes sans domicile fixe, cette condition ne peut être remplie que si des associations agréées par la préfecture ou des centres communaux d’action sociale acceptent de leur fournir une attestation de domiciliation. Face à l’augmentation des situations de précarité, les structures domiciliataires voient leurs files d’attente croître et se retrouvent dans l’impossibilité de répondre à l’ensemble des demandes. Cela est également cause de difficultés dans l’accompagnement périphérique à la domiciliation qu’elles peuvent proposer (aide à la lecture du courrier, orientation vers les structures adéquates, ou tout simplement lien social avec des personnes en grande fragilité). Cette réalité de l’ensemble du territoire français est accrue dans les zones de tensions dont les grandes villes, et notamment Paris, sont un exemple criant. « Le droit à la domiciliation constitue un droit fondamental puisqu’il est un préalable indispensable à l’accès aux droits pour les personnes sans domicile stable » : comme nous le rappelle la Ligue des droits de l’Homme, si cette phrase est inscrite en préambule du schéma départemental de la domiciliation de la ville de Paris 2016-2018, les associations agréées qui assurent la domiciliation de 9 personnes sur 10 ne peuvent plus faire face aux demandes, faute de moyens. Durant sa campagne, M. Macron s’était engagé, notamment devant la Fondation Abbé Pierre, à rendre le droit à la domiciliation effective pour les sans-abri (avec une mission donnée à la Poste par exemple). Or à ce jour, rien n’a été fait face à la situation de ces personnes en grande précarité, et les associations et CCAS ne sont pour l’instant pas financés pour la domiciliation. Elle souhaite savoir quels moyens vont leur être alloués pour mener à bien cette mission de service public nécessaire à un État qui vise le « Zéro SDF » et d’en préciser le calendrier et les modalités de mise en œuvre. »
Pour être alerté de la réponse du gouvernement :

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