Le lundi 12 février dernier, les insoumis·es marseillais·es ont participé à un rassemblement devant l’entrée du conseil municipal ; cela afin d’affirmer leur opposition à un partenariat public-privé (PPP) prévu par la municipalité de leur ville. Ce système vise à confier la totalité d’un chantier, du financement à la construction, à des entreprises privées. Il s’agit ici d’un projet à un milliard d’euros pour la reconstruction de 34 écoles. Soit ni plus ni moins le plus gros chantier de France de ce type. Il sera une opération coûteuse pour les contribuables marseillais·es qui ont déjà subi ce type de partenariat lors du lourd investissement pour la rénovation du stade Vélodrome qui fut épinglée par la cour des comptes.
C’est un groupe d’action thématique, « Education Marseille Insoumise », qui a appelé les militant·e·s de la ville à se joindre à une action collective composée de citoyen·ne·s et de syndicats de parents. Des pancartes ont été préparées à l’occasion et les insoumis·es furent finalement particulièrement nombreux parmi les manifestant·e·s. Lors de l’arrivée des élu·e·s (Guy Tessier, Dominique Tian, Martine Vassal, Christophe Masse…), les militant·e·s scandèrent « Des sous pour nos écoles, pas pour les monopoles ».
Le groupe d’action Education Marseille Insoumise pointe du doigt le fait qu’en plus d’être coûteux, ce PPP exclut 60 écoles vétustes pour lesquelles rien n’est prévu. Il dénonce la vente et la gestion des écoles marseillaises à des multinationales (Vinci, Bouygues ou Eiffage) au détriment des PME du bâtiment et du tissu économique local.