Communiqué d’Ugo Bernalicis du 23 janvier 2018
Depuis plusieurs jours et suite à des agressions, les syndicats de personnels pénitentiaires bloquent partout en France les établissements pénitentiaires, dans un mouvement qui ne faiblit pas, bien au contraire, pour revendiquer légitimement de meilleures conditions de travail.
Les phases de négociations puis de consultations engagées par le Ministère de la Justice et la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) ne satisfont pas les organisations, réunies en intersyndicale.
La situation de blocage perdure donc et n’est acceptable pour personne, tant pour les personnels pénitentiaires en lutte, que pour les personnes détenues pour qui les répercussions de ce mouvement conduisent à un durcissement intolérables des conditions d’incarcérations.
Le Président de la République et la Garde des sceaux, ministre de la Justice ne prennent absolument pas en compte l’ampleur du malaise et de la colère.
En tant que député de la France insoumise, je comprends la lutte engagée par ces fonctionnaires et le statu quo n’est plus possible !
Depuis trop longtemps les gouvernements successifs ont oublié la mission de réinsertion essentielle qu’accomplissent les surveillants pénitentiaires. Ils sont les premiers artisans car au contact quotidien des personnes condamnées. Et pour changer les rapports de force qui existent en détention, il faut renouveler cette approche. Pour cela, il est nécessaire de conduire une véritable réflexion sur ces métiers de surveillants et d’encadrants, qui peinent à recruter et fidéliser.
Nous avons besoin de ces fonctionnaires qui exercent un métier essentiel pour notre pays, dans le respect des droits des personnes détenues.
Il est urgent que le gouvernement trouve des solutions à cette situation afin de reconnaître les légitimes revendications des personnels pénitentiaires et de rétablir la situation dans les établissements pénitentiaires.