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Bien terminer et repartir du bon pied

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Un bilan ne vaut pas tant pour le regard jeté dans le rétroviseur que pour la vision de ce qui est devant soi qu’il permet d’appréhender. Telle est pour La France Insoumise cette fin d’année politique qui invite à l’action dès le début de 2018.

Il faut dire que la France Insoumise se trouve bien disposée après ces six premiers mois de plein exercice sous le régime Macron. Le statut de premier opposant ne saurait lui être contesté, Jean-Luc Mélenchon étant lui-même reconnu comme tel par 38 % des Français.es dans une étude Odoxa publiée ce 13 décembre.

L’enquête Ipsos parue dans Le Figaro en ce début de semaine nous renvoie au même moment une photographie qui conforte le changement de monde qui s’est traduit dans les urnes en 2017. Par-delà les réserves, et elles sont nombreuses sur une étude faite à froid aussi loin de l’élection, le seul élément qui vaille est celui des dynamiques au regard des précédentes échéances électorales. Le premier enseignement est que ceux qui ont été rejetés en mai et en juin ne reviendront pas : le PS reste campé à 8 % comme aux législatives, EE-LV plafonne à ses 4 % du mois de juin quand le PCF passe de 3 % à 2 %. Mais voilà ce cercle du vieux monde qui s’enrichit de la présence de LR : après les 20% réalisés par le candidat Fillon à la présidentielle, après les 15,8% obtenus aux législatives, LR pointerait à 12%. Quant à l’extrême-droite, elle se retrouve parcellisée entre désormais une floraison de chapelles.

Reste M. Macron. Si après les 24% réalisés en mai dernier le courant présidentiel avait conforté son installation à l’occasion des législatives avec 32% (28% pour LREM et 4% pour son allié le Modem), l’heure est à l’inversion de courbe. Voilà LREM et le Modem conjointement estimés à 26%. La bienveillance toute relative qui subsiste dans l’opinion à l’endroit de la personne de M. Macron ne saurait masquer le décrochage tant par rapport à sa politique que par rapport à son mouvement.
Dans ce contexte, et après des semaines passées dans la ligne mire de l’oligarchie, la dynamique de la France Insoumise apparaît comme un marqueur fort d’ancrage dans le peuple. Après que le mouvement a obtenu 11% au mois de juin, le voilà estimé à 14% en cette fin d’année, le plaçant non seulement en 3ème position mais aussi au coude-à-coude avec le FN.

Il faut dire que la convention de La France Insoumise qui s’est tenue au mois de novembre a fait le choix d’installer de fédérer par l’action, faisant ainsi apparaître le mouvement comme utile et immédiatement disponible. De là la feuille de route de cette rentrée qui sans attendre permettra de se déployer aux premiers jours de 2018 : par l’auto-organisation bien sûr, en multipliant au sein des groupes d’action les initiatives concrètes auprès des gens ; mais aussi dans les campagnes qui sont dès à présent lancées, comme celle, décisive, dans les universités et les lycées pour refuser l’abolition du droit et de la liberté pour chaque jeune de choisir sa vie ; ou ce référendum populaire organisé partout en France au mois de mars pour la sortie du nucléaire.  Sans compter la pétition plus pressante que jamais après l’avilissement de M. Delahousse devant le président Macron d’un conseil de déontologie du journalisme.

C’est en fédérant par l’action que la France Insoumise gagne ses galons auprès du peuple. Après le statut de premier opposant acté en 2017, et alors que s’approche à la fin du premier semestre 2018 le débat institutionnel que voudrait rabougrir M. Macron, la France Insoumise, forte d’une pensée globale articulée autour du projet de 6ème République et de son programme l’Avenir en commun, vise à apparaître en 2018 pour ce qu’elle est dès à présent : le premier proposant.

François Cocq

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