Colonies de vacances : entre baisse des fréquentations et marchandisation

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Nos colonies de vacances sont aujourd’hui dans bien un triste état : fréquentation en berne, petites structures fragilisées, fils et filles d’employés et d’ouvriers de moins en moins nombreux, couteuses campagnes publicitaires qui peu à peu assèchent les crédits disponibles, concurrence de « mastodontes » en voie de regroupement…

C’est pourquoi j’ai interpellé Madame la Ministre sur un sujet dont l’enjeu n’est rien de moins que le renforcement d’un lien social en voie de délitement, ainsi que la démocratisation des pratiques sportives et culturelles auprès de notre jeunesse.

 

Retrouvez ma question ci-dessous :

Mme Sabine Rubin attire l’attention de Mme la Ministre des Sports sur la situation de nos colonies de vacances.

Depuis de nombreuses années on constate une baisse flagrante et constante de la fréquentation des colonies de vacances : moins 43 000 enfants sur la seule année 2016.

Une tendance lourde puisque qu’en six ans la fréquentation des colonies de vacances a reculé de pas moins de 25%, un effondrement pour le moins inquiétant pour ce qui représente pourtant un outil majeur de notre politique publique à l’égard de la jeunesse.

En effet la colonie de vacances, outre son caractère ludique et les joies qu’elle procure, est un lieu de cohésion et de mixité sociale.

Elle éveille moniteurs et vacanciers aux valeurs de partage et de solidarité acquises par la vie en collectivité, elle permet à tout un chacun d’accéder à une pratique sportive ou culturelle.

Or aujourd’hui les colonies de vacances souffrent de l’imposition d’une logique marketing mortifère qui privilégie la concentration de grandes structures au détriment d’associations plus modestes.

Ainsi l’action « loisir éducatif des jeunes », d’un montant de 2 492 000 euros, n’est que le renouvellement d’une politique publique qui n’a pas atteint ses ambitions en matière de mixité sociale, et l’on est contraint d’observer que les classes populaires désertent peu à peu ces lieux.

Cet argent, qui sert essentiellement au financement de couteuses campagnes de communication, serait bien plus utile aux associations qui en ont actuellement grand besoin. Il s’agit de renouer avec l’esprit d’une colonie de vacances pour toutes et tous, vecteur d’intégration sociale et conforme aux besoins et aspirations de la jeunesse.

Les gouvernements précédents n’ont pas saisi l’opportunité de remettre à plat le modèle marchant de gestion et d’organisation, en l’ouvrant davantage aux petites structures ne faisant pas de la rentabilité l’alpha et l’oméga de leur activité.

En conséquence elle souhaite donc savoir quel diagnostic Madame la Ministre porte-t-elle sur cette baisse de la fréquentation des colonies de vacances, et quelles sont les mesures envisagées pour palier à ce problème.

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