Ce jeudi 23 mars, plus de 3,5 millions de personnes ont défilé à nouveau contre la réforme des retraites. Il s’agit de la plus grande mobilisation en France depuis mai 68. Les manifestations ont été massives et puissantes partout dans le pays, dans l’hexagone comme en outre-mer. La jeunesse y était plus présente que jamais avec 400 lycées et des dizaines d’universités bloqués. Dans le même temps, des manifestations spontanées et des actions de blocage se multiplient dans tout le pays. Dans beaucoup de secteurs, de l’énergie aux éboueurs, des enseignants aux cheminots, les grèves sont massives et reconduites.
Face à cette mobilisation inédite, le président de la République a choisi la stratégie du chaos. Son mépris et son arrogance ne font qu’attiser la colère et amplifier la détermination : non ce n’était pas la foule, mais bien le peuple qui a déferlé par millions dans les rues de France. Un peuple qui refuse qu’un homme seul impose une réforme contre l’avis de 9 travailleurs sur 10, contre tous les syndicats de salariés et sans vote de l’Assemblée nationale.
Nous dénonçons fermement la répression indigne que le gouvernement veut faire s’abattre sur la mobilisation : les réquisitions de travailleurs pour affaiblir le droit de grève, les arrestations collectives sans fondement qui minent la liberté de manifester, les pratiques de nasses et les violences policières sont inacceptables.
Puisque le président de la République a choisi l’épreuve de force, il n’y a pas d’autres options que l’amplification de la mobilisation :
- Nous soutenons l’appel à la manifestation du mardi 28 mars à l’appel de l’intersyndicale et les différentes mobilisations qui auront lieu d’ici la.
- Nous appelons à soutenir les grévistes par tous les moyens : par le soutien aux caisses de grève, comme celle de la France insoumise qui a d’ores et déjà permis d’apporter plus de 600.000 euros aux grévistes ; comme par la participation aux rassemblements qui s’organisent devant les raffineries et les dépôts pétroliers contre les réquisitions.
Le président de la République doit sortir de son déni et de son entêtement. Face à la censure populaire, c’est le retrait du projet de loi sur les retraites qui est à l’ordre du jour.